De la terre

Ô fils, écoutez -moi, recevez ma complainte 
Ma prière est sinistre et ma peine non feinte.
Je me meurs lentement un peu plus chaque jour 
Entendez-vous mes cris? Êtes-vous donc si sourds?

Vous m'avez méprisée quand j'avais tout prévu 
Les montagnes, les mers aux si grandes vertus
Remèdes à vos maux qui sont dans ma nature 
Insuffisants hélas à votre démesure.

L'opulence et la faim pour créer le partage 
Dont vous n'avez voulu que le désavantage. 
Vous vous croyez puissants mais vous n'avez de cesse 
Que mordre jusqu'au sang la main qui vous caresse..

Vous m'avez affligée quand j'avais bonne mine 
Laissant au fil du temps s'infiltrer la vermine 
Et des trous dans mon ciel,  des taches à ma robe 
Ai-je donc mérité l'irrespect et l'opprobre ?

Vous avez oublié les leçons de l'histoire 
A jamais assoiffés de profits et de gloire.
Vous semblez résignés aux terribles menaces 
La fureur du désert, la détresse des glaces. 

Vous n'avez rien compris, qu'il faut aimer sa mère 
Protéger la maison, ne pas tuer ses frères.
Vous réveillerez -vous ? N'est-il aucun espoir ?
Ayez pitié de moi, il fait déjà si noir...

MAGNIFIQUE!
Que dire de plus vous avez su y mettre toute la gravité et l'émotion dans ce plaidoyer. Notre pauvre terre tellement mise à mal par le genre humain bien trop indifférent à cette nature pourtant si prête à nous rendre la vie agréable.

Encore Bravo

Amitiés

Merci beaucoup Marie !

Revu et corrigé par l'expertise d'Alain Dicharry

Un superbe éloge servi par une superbe écriture.
Bravo Lydia

Merci chère Lina!