Ecriture autolytique.
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Ecriture autolytique.
J'écris sur une toile d'infortune,
De celle qui recouvre les tombes,
J'écris des épitaphes pour amours mortes,
Pour fleurs fanées aux étamines dopaminées.
J'écris des mots,
Qui,
S'ils sortaient de ma gorge,
S'étoufferaient aussitôt,
Empoisonneraient l'atmosphère,
Ensanglanteraient ce drapeau noir
Où le blanc et le rouge ne s'épousèrent jamais
Et n'eurent jamais d'enfants,
J'écris des livres de conte
Aux bilans désespérément négatifs
Où les princesses n'existent que dans les délirium tremens,
Des hallucinations elles-mêmes hallucinées
Par des esprits aveugles et froids,
J'écris mes manques dans des ruelles impaires,
Des impasses mâtinées de coupe-gorge,
Je grave sous les ponts des rêves de défenestration,
De noyades,
Des hiéroglyphes abscons,
Des lunes sépulcrales,
J'écris des râles,
Des aphonies mentales
Sur des murs sourds,
Pâles,
J'écris d'une prison,
D'une cellule rupestre.
J'y écris un tunnel sans issue.
2013.
Kelem Tova aime ce message
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