A mon père

Mon père était marin sur de beaux chalutiers
Courageux mercenaire de la nécessité
Partant pour des semaines contre vents et marées
Sa longue absence me faisait presque l'oublier

Revenant en héros du port de La Rochelle
Il offrait le sourire de ses dents du bonheur
Attendu dans la fièvre, merveilleux père-Noël
Je courais dans ses bras retrouver son odeur.

Sa clope au coin des lèvres, mon Dieu qu'il était beau
Dans sa chemise blanche, cheveux noirs gominés.
Après les embrassades et les petits cadeaux
Il ouvrait en mystère sa grosse malle d'osier.

Je découvrais alors, les yeux émerveillés
Les trésors destinés à arrondir le mois
Soles, dorades roses, beaux merlus argentés
Revendus aux voisins, fraîcheur de premier choix.

C'était temps de disette et la pêche hasardeuse
Souvent ne suffisait à nourrir un foyer
Contraint d'abandonner sa vie aventureuse
Il opta pour l'usine aux toxiques engrais.

Mais moi, je garde au coeur sur des photos tachées
L'image en noir et blanc de mon père en marin
Jeune et fier et si fort, dans son maillot rayé
Casquette de drap brut, ciré, chalut en main.

Merci pour le partage de ce poème plein de tendresse et d'amour pour votre papa, le ressenti de la petite fille très fière de son papa pêcheur qui attend son retour avec impatience. J'ai aimé ma lecture.
Amicalement

Merci Angelblue 🥰

Merci Lydia, on ressent toute la fierté et l'admiration pour ce papa...
Extrêmement bien narré.
Très admirative de ta plume.

Magnifique tableau d'un père marin, brûlant d'amour et d'admiration. Vu par le regard d'une petite fille venerant son papa adoré.
C'est très émouvant.
Merci et gros bisous 🥰

Merci les filles, oui, c'est une époque très nostalgique. Des bises.

Lydia a écrit:Mon père était marin sur de beaux chalutiers
Courageux mercenaire de la nécessité
Partant pour des semaines contre vents et marées
Sa longue absence me faisait presque l'oublier

Revenant en héros du port de La Rochelle
Il offrait le sourire de ses dents du bonheur
Attendu dans la fièvre, merveilleux père-Noël
Je courais dans ses bras retrouver son odeur.

Sa clope au coin des lèvres, mon Dieu qu'il était beau
Dans sa chemise blanche, cheveux noirs gominés.
Après les embrassades et les petits cadeaux
Il ouvrait en mystère sa grosse malle d'osier.

Je découvrais alors, les yeux émerveillés
Les trésors destinés à arrondir le mois
Soles, dorades roses, beaux merlus argentés
Revendus aux voisins, fraîcheur de premier choix.

C'était temps de disette et la pêche hasardeuse
Souvent ne suffisait à nourrir un foyer
Contraint d'abandonner sa vie aventureuse
Il opta pour l'usine aux toxiques engrais.

Mais moi, je garde au coeur sur des photos tachées
L'image en noir et blanc de mon père en marin
Jeune et fier et si fort, dans son maillot rayé
Casquette de drap brut, ciré, chalut en main.

bravo Lydia pour ce poème empreint de nostalgie, de tendresse et d'amour......c'est extrêmement bien écrit.....un régal de lecture.....amicalement

Merci Folespoir  

Ton texte me touche d'autant plus qu'il me ramène à ce que je vis actuellement avec un être cher. Tes mots sont justes et vrais. Beaucoup d'émotion à leur lecture. Merci.

Merci Ibere, moi c'est ton commentaire qui me touche. Et bon courage dans ton épreuve.

J'ai adoré votre poème. Un texte riche en émotions, dans lequel nos sens sont en exergue.
Bravo à vous...

Merci beaucoup, Pihet.