Mon drôle de père

J'étais là, à ma table, le nez en l'air
Les yeux dans le vague, embués
À penser à toi, à nos discutions, à hier
A nos repas en famille les jours d'été

Je regardais les nuages, j'en cherchais
Un en forme d'attributs masculins
Me disant que là-haut tu devais rigoler
En train de matter des paires de seins

Relever les jupes de ces demoiselles
D'une simple pensée coquine ciblée
Puisqu'il est dit que l'esprit fait merveilles
Et que là où tu es point besoin d'habileté

Je veux me rappeler de toi ainsi
Parlant cru, à rire de tout avec tous
Avec ta gouaille de p'tit Titi d'Paris
Ton regard frisant et ta main qui trousse

Un grand gaillard rempli d'amour
Un bon vivant aimant les choses de la vie
La bouffe, le vin, les femmes et leurs atours
Le grand air, ta famille, tes enfants, tes amis

Tu n'es plus fait d'os et de chair
A présent âme mais toujours vert
Eh oui Papa, tu resteras mon père
Un être, facétieux, même de lumière

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Écrit pour le même copain, et en hommage à son père, un ami de club

Sous quelques formes qu'il soit décrit le père reste le père.

Une autre vision du père, dans son aspect coquin. Tendre en tout cas.

l'évocation de la figure paternelle, tendre et joliment écrit.