Pauvre Graal

Tu penses qu'il n'est pas plus malheureux que toi
De stériles envies en constats désolés
Penché sur ta misère tu ne vois même pas
Le suffisant bonheur que tu laisses échapper

Nul ne peut te sauver si tu nies l'évidence
D'une quête éperdue d'un possible idéal
Tu cours, tu cours encore en faisant allégeance
A d'obscures chimères assassines et banales

Les bombances et les ors que tu peux entasser
Caressent sans objet ton vide sidéral
Cherche dans tes tréfonds la bête à extirper
Et tue-la sans merci, trouve ton Perceval

Inutiles discours que tu n'écoutes guère
Lieux communs répétés sur le sens d'une vie
A prendre à bras le corps et bien trop éphémère
A quoi sert de vieillir si l'on n'a rien compris

Belle analyse du sens de la vie.
De tous les non-sens aussi ...
Certains vont, sans avoir compris,
Droit vers la perte de toute envie.

Belle journée dominicale
Grisaille propice à la méditation.