Mon pauvre ami

Quand la désespérance ne trouve pas de chemin de sortie...

Lydia a écrit:Quand la désespérance ne trouve pas de chemin de sortie...

Ce poème doux-amer est le résultat d'une visite rendue très récemment à un ami connu dans une Université du Deep South au tout début des Seventies.
Je savais par sa femme que sa santé avait pris un tournant non souhaité à cause de ses "habitudes" (Tabac et alcool). Par téléphone, il y a quelques mois j'avais tenté de le secouer. En pure perte...
Hier soir tard, j'ai donc péniblement (re)pris ma plume, écrivant ces vers irréguliers, libres (comme moi) teintés d'ironie douce-amère, sans doute pour me débarrasser d'une partie du chagrin dû à ce que j'ai constaté de visu.
Reste que j'ai de la peine, mais pas envie de faire la morale, ni à lui ni à quiconque. Nous ne nous sommes jamais perdus de vue, contrairement à d'autres camarades des deux sexes rencontrés à cette époque.

La vie est une belle chiennerie... Point barre !

Merci pour ta visite amicale, Lydia.

P S : Demain, aux aurores administratives nous nous rendons en Normandie pour diverses raisons ... Retour envisagé : Dimanche 11 décembre. Silence radio pour moi jusqu'à cette date.

Bon séjour en Normandie, alors. Une personne prise dans les affres de l'alcool ne peut s'en sortir que par sa propre volonté, aucune morale ne peut l'aider, juste au pire l'accabler. Souhaitons qu'il trouve la détermination qui lui permettra de se sauver.
Amitiés Peter.

Lydia a écrit:Bon séjour en Normandie, alors. Une personne prise dans les affres de l'alcool ne peut s'en sortir que par sa propre volonté, aucune morale ne peut l'aider, juste au pire l'accabler. Souhaitons qu'il trouve la détermination qui lui permettra de se sauver.
Amitiés Peter.

Et dire que c'est (devrais-je dire c'était ?...) quelqu'un de haute culture, maniant l'humour britannique ... ponctué d'éclats se rire tonitruants... Quelle désolation ! Je l'écris sans méchanceté : une épave. Et dans son cas la vieillesse (il a mon âge) n'est la seule à devoir être incriminée !
Je pense que dans ta profession tu as pu voir défiler des spécimens de ce genre. Cela a mis au rencart le peu d'énergie qui me restait.

Amicalement.

Aucun jugement bien sûr... L'emprise de l'alcool, du tabac ou de toute autre forme de drogue est un enfer pour celui qui y sombre et pour ses proches. La vie est une belle chiennerie, tu as raison... Et quand cela touche un proche...

ibere64 a écrit:Aucun jugement bien sûr... L'emprise de l'alcool, du tabac ou de toute autre forme de drogue est un enfer pour celui qui y sombre et pour ses proches. La vie est une belle chiennerie, tu as raison... Et quand cela touche un proche...

User, ne pas abuser. Il m'est arrivé de" lever le coude" au cours de repas bien arrosés. Je n'ai d'ailleurs jamais craché non plus sur les alcools forts, hors repas... J'ai fumé aussi, plus jeune; mais ni à l'alcool ni au tabac je n'ai été addict.  Quand notre fils est né, j'ai arrêté de fumer du jour ou lendemain...Je m'étais "recyclé" depuis 2 ou 3 ans avant, en fumant la pipe, toutes sortes de tabac et j'aimais beaucoup.
La volonté a toujours son mot à dire. Mais si cette dernière est faible, c'est vrai que ça peut devenir un enfer.
Bonne après-midi à toi, Ibère.

Peterpiotr a écrit:

Lydia a écrit:Bon séjour en Normandie, alors. Une personne prise dans les affres de l'alcool ne peut s'en sortir que par sa propre volonté, aucune morale ne peut l'aider, juste au pire l'accabler. Souhaitons qu'il trouve la détermination qui lui permettra de se sauver.
Amitiés Peter.

Et dire que c'est (devrais-je dire c'était ?...) quelqu'un de haute culture, maniant l'humour britannique ... ponctué d'éclats se rire tonitruants... Quelle désolation ! Je l'écris sans méchanceté : une épave. Et dans son cas la vieillesse (il a mon âge) n'est la seule à devoir être incriminée !
Je pense que dans ta profession tu as pu voir défiler des spécimens de ce genre. Cela a mis au rencart le peu d'énergie qui me restait.

Amicalement.

L'alcoolisme est une maladie réelle, reconnue par l'OMS. Qui n'a aucun rapport avec le niveau intellectuel ou social, qui peut toucher tout un chacun. Je connais bien le sujet et pourrais en débattre longtemps, il faut se préserver des jugements à l'emporte-pièce. A la base il y a une mauvaise construction de la personne, des histoires de vie cabossée et tant d'autres facteurs. Il est trop réducteur de résumer ce problème à un simple manque de volonté, mais cela rassure souvent ceux qui en pressentent le danger. Seule la personne au coeur de cette misère peut trouver la ressource de se sauver, il existe des moyens. Pardon pour la longueur de mon commentaire.,

Lydia a écrit:

Peterpiotr a écrit:

Lydia a écrit:Bon séjour en Normandie, alors. Une personne prise dans les affres de l'alcool ne peut s'en sortir que par sa propre volonté, aucune morale ne peut l'aider, juste au pire l'accabler. Souhaitons qu'il trouve la détermination qui lui permettra de se sauver.
Amitiés Peter.

Et dire que c'est (devrais-je dire c'était ?...) quelqu'un de haute culture, maniant l'humour britannique ... ponctué d'éclats se rire tonitruants... Quelle désolation ! Je l'écris sans méchanceté : une épave. Et dans son cas la vieillesse (il a mon âge) n'est la seule à devoir être incriminée !
Je pense que dans ta profession tu as pu voir défiler des spécimens de ce genre. Cela a mis au rencart le peu d'énergie qui me restait.

Amicalement.

L'alcoolisme est une maladie réelle, reconnue par l'OMS. Qui n'a aucun rapport avec le niveau intellectuel ou social, qui peut toucher tout un chacun. Je connais bien le sujet et pourrais en débattre longtemps, il faut se préserver des jugements à l'emporte-pièce. A la base il y a une mauvaise construction de la personne, des histoires de vie cabossée et tant d'autres facteurs. Il est trop réducteur de résumer ce problème à un simple manque de volonté, mais cela rassure souvent ceux qui en pressentent le danger. Seule la personne au coeur de cette misère peut trouver la ressource de se sauver, il existe des moyens. Pardon pour la longueur de mon commentaire.,

Une maladie, sans doute. Je ne suis pas un spécialiste en la matière; je pense néanmoins qu'il serait bon que les personnes étant dans ce cas acceptent l'aide de gens compétents, formés pour traiter les addictions. Mais cela suppose de leur part une prise de conscience du problème et de leur volonté de se soigner. Je sais aussi qu'il faut faire la différence entre l'alcoolisme aigu et l'alcoolisme chronique; la femme de mon ami m'avait parlé d'une consommation régulière importante de son mari. J'imagine donc que ce dernier fait partie de la 2ème catégorie. Le problème c'est qu'il ne veut pas se faire soigner; certainement par un manque de...volonté, de quoi sinon ? (Ce qu'elle pense également). De toute façon il est à plaindre et elle aussi, doublement je dirais.
Merci pour ton commentaire que j'ai trouvé instructif.

Il faut un déclic, qui peut s'associer en effet à une volonté de s'en sortir. Et qui désespère (et épuise) tellement l'entourage quand il n'intervient pas. Certains parlent de "toucher son fond", arriver à un point de non-retour du malheur. Ça peut passer par être abandonné des siens qui n'en peuvent plus, tout perdre, se retrouver à la rue, voire en prison. Au pire en mourir. Tellement triste.

Une terrible maladie et un cruel constat.

Tristesse.

Les mots sont bénéfiques, les maux on s'en passerait volontiers et notamment l'alcoolisme. Une vraie plaie qui n'engendre qu'un trou béant vers le néant...
Merci pour ce partage ; manque "ce" en avant dernier vers.

Lydia a écrit:Il faut un déclic, qui peut s'associer en effet à une volonté de s'en sortir. Et qui désespère (et épuise) tellement l'entourage quand il n'intervient pas. Certains parlent de "toucher son fond", arriver à un point de non-retour du malheur. Ça peut passer par être abandonné des siens qui n'en peuvent plus, tout perdre, se retrouver à la rue, voire en prison. Au pire en mourir. Tellement triste.

Revenus de Normandie en prenant de vitesse quelques flocons... pour trouver un monceau de courrier dont x factures (dont une majoration de 10% pour un retard de paiement de TF en Normandie et une contravention relative à un excès de vitesse sur l'A 13, quel beau pays !) je rouvre avec un peu de mal mon PC et me (re)voilà, Lydia.
Ton com prouve que les cabossés de l'existence ne te laissent pas indifférente. Tout ça est triste en effet.

Vanessa Rouanet a écrit:Une terrible maladie et un cruel constat.

On peut parler de maladie à ce sujet, c'est vrai, Vanessa.

Errances a écrit:Tristesse.

La vie, quand on prend la peine de bien l'observer, est rarement joyeuse, hélas...

Ecrivainenherbe a écrit:Les mots sont bénéfiques, les maux on s'en passerait volontiers et notamment l'alcoolisme. Une vraie plaie qui n'engendre qu'un trou béant vers le néant...
Merci pour ce partage ; manque "ce" en avant dernier vers.

Je pense que tous les chemins conduisent au néant de toute façon (Ceci n'engage que moi).


P S : Merci pour m'avoir signalé l'absence de cet adjectif démonstratif... Le risque lorsqu'on tape un peu trop vite; mais il paraît qu'il vaut mieux vivre dangereusement...