Petit soldat...

J’avais vingt ans, petit soldat
Et je servais la République,
Fusil, rangers, tout le barda
Et militaire la musique.

Obéir et ne pas penser,
Salut, claquements de talons,
On marchait au pas cadencé
En massacrant « la Madelon ».

On rampait sous des barbelés
L’hiver, sous la pluie, dans la boue,
On tombait éreintés, gelés,
On nous criait : « Debout, debout ! »

Et on obéissait, dociles
Comme de bons petits moutons
Aux ordres les plus imbéciles,
A l’armée on ne dit pas non.

Alors on faisait comme si
Et on chantait à pleins poumons
En marchant la fleur au fusil,
Et vive le son du canon…

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Un bon résumé de ce fameux service militaire, qu'il serait peut-être bon de remettre en place, dans certains cas.

Oui, Lydia. A l'époque j'étais antimilitariste. Pourtant, j'avoue, avec le temps, que cela m'a appris pas mal de choses, en particulier apprendre à vivre avec des gens de toutes conditions sociales. Et que dans ce contexte "militaire" que je n'aimais pas (et que je continue à ne pas aimer), j'ai pu acquérir des valeurs que je n'aurais sans doute pas faites miennes autrement. Un mélange de bons et mauvais souvenirs, mais oui, certains, aujourd'hui, mériteraient de vivre cette expérience.pour apprendre par exemple... le respect et la tolérance. Entre autres ! Merci.

Aux ordres les plus imbéciles,
A l’armée on ne dit pas non.
(Très bon résumé de ta pensée )

Certains pendant cette période ont trouvé des amis pour la vie et engranger quelques souvenirs bons ou moins bons...
Mais c'est du passé en effet, aujourd'hui une seule et unique journée remplace "cette corvée "qui a dû être la tienne à cette époque .

Le texte avec l'illustration prend une autre dimension, c'est très plaisant .
Merci Philippe.

Ah, le service militaire, il y a 52 ans, avait autant de bons que de mauvais moments.
En ce qui me concerne je n'en garde que les bons tout en étant aussi anti guerre,
L'armée m'a fait connaître, la plongée et la Corse, les moments de permission où l'on faisait connatre au moins dégourdis, la joie de l'amour, près de ces dames charmantes, qui peuplaient les beaux quartiers de Paris. Les éternelles parties de tarot pendant les gardes. Passons rapidement sur les plus mauvais, telles les manoeuvres, ou les gardes en plein hiver. Mais tout n'est que souvenirs que nous pouvons raconter à nos petits enfants, car leurs pères n'ont pas connu ça.

Merci Fanny. J'étais très loin de mon Pays Basque, à Landau, en Allemagne dans un régiment disciplinaire (récompense d'une jeunesse "tumultueuse"). C'était dur. Mais je dois avouer que j'ai beaucoup plus souffert quelques années auparavant dans un pensionnat qui ressemblait plus à une maison de correction qu'à un lycée ! L'armée ne m'a rien appris mais au moins y ai-je fait quelques belles rencontres...

Oui Jean Marcel, tu as connu ça, toi aussi ! Mais je dois relativiser : j'étais en Allemagne dans la même région où avait combattu mon père pendant la guerre 39-45. Donc, voilà, pas vraiment le droit de me plaindre ! Merci.