À mes soeurs de + de 50 ans

À mes soeurs de + de 50 ans

Un grand feu de bonheur a été ma jeunesse,
Encor fume-t-il à l'orée des grandes glaces,
Si larme coule c'est en hommage à  vos fesses
Que Ménopause a faites serrées et feignasses,

Aux asters que ne goûtent mes façons, je dis
Meulez ce grain d'en lieu vous endimancher :
Serpent sifflant de lubricité, dites-ici ?
Que ne crachâtes ce fiel quand vous hululiez !

Ô fugaces amies,  faites l'effort, que diable !
Qu'au séant, Nature ne porte préjudice !
Que les gènes soient au désir vitrifiables !
Salacez-vous et oust la vertu aux abysses !

L'abbaye aux bonnes soeurs, Saperlipopette  !
D'arder un cierge n'attendez pas d'être en berne !
A l'âge neigeux, trêve de pince-braguette,
Au feu ! Mais je n'ai pas dit toute la caserne !

A l'envie et au feeling circonstanciel,
Les chichis c'est un bon truc ascensionnel,
On parle bien du make-up et de la dentelle
Saupoudré je vous prie de mots verts pour le sel.

L'épine ne sait pas qu'est mon plaisir son mal,
ça leurre la rose en fané de pétales,
Voilà que rougit qu'on la trouve encore belle,
Tant pis si le nid n'attendait plus d'hirondelle !

Guerre je fais contre les manche de balai
Qui tournent roides comme moine sur mulet
Mes soeurs à la procréation dépassée,
Oyez moi vous dire chères co-périmées :

Qu'est sans butoir la date d'en l'air s'envoyer !