Hommage aux femmes battues.

par Alain Yvon GAUTIER Ven 19 Aoû - 13:22

Un jour, tout commence par des reproches,
Il vous rabaisse, de vous, il n'est plus fier,
Peu à peu, vous séparant de vos proches,
Allant même jusqu'à critiquer votre mère.

Puis vient le temps des coups qui tombent,
Il dit que vous le cherchez, que vous l'enervez,
Il ne pleurerait même pas sur votre tombe,
Pourtant, vous vous étiez destinée, à l'aimer.

Puis ayant perdu votre confidente,
Par la fenêtre voulant sauter dans le noir,
Dans un acte ultime de désespoir,
Afin de trouver la mort pour parente.

Enfin mettant un nom sur cette perversion,
Dans cet amour loin d'être poétique,
Maintenant vous, le criez, Narcissique,
Vous faire souffrir restera sa seule passion.

Maintenant, séparée de lui, vous respirez,
Parfois, la nuit, coule encore des larmes,
Soyez fière de vous, sauvant votre âme,
Vers l'avenir, vous vous tournez.

Pour vous, j'écris ses simples mots,
Vos larmes devenant mon encre,
Sur un rocher, ils s'ancrent,
En essayant, de décrire vos maux.

Alain Gautier.

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par angelblue Ven 19 Aoû - 17:27

Merci pour cet hommage aux femmes battues, un acte de lâche battre une femme ou un enfant, ma maman a fait partie de ces nombreuses femmes et moi j'ai été au milieu, ne pouvant pas intervenir j'avais 5 ans, j'en ai 56 et j'ai toujours les cris et les images qui reviennent en boucle, je suis très touchée par votre poème
Amicalement

par Alain Yvon GAUTIER Ven 19 Aoû - 18:45

oui hélas les dégats moraux sont souvent présent pour la vie ces courageuse ont toute mon admiration d'où cet hommage et heureux qu'il vous ait touché

par MaryTy Ven 19 Aoû - 20:31

oui les enfants ne devraient pas être témoins de cela

par Fanny Lun 19 Sep - 18:05

Merci d'aborder ce thème si douloureux...
Touchant et poignant partage.

par Lydia Mar 20 Sep - 8:49

Un fléau trop répandu, hélas, et souvent passé sous silence. Merci pour cette conscience et ce partage, Alain.

par Invité Jeu 5 Oct - 15:52

. Seinfonie en viol

Sa musique est interne
Ils ont cousu sa bouche
Quand elle voulut crier
L’accordéon des tripes
Alors s’est replié
Et depuis en sourdine
En muette
Elle chantonne lancine
Cet opéra-déchire
Dont le verbe fait chair
Enfante le délire

Sa musique est intime
Elle est disharmonique
Elle contrecarre en ut
La divine douleur
Qui fit de son enfance
Un cauchemar sans fin
Elle chantonne lancine
Ce cri qui déchira
Son corps du haut en bas
Sa cantate enfantine

Alors elle replia
Ses ailes en cocon
Sur un air de rêvage
Qui tourne dans sa tête
Et qui jaillit la nuit
Quand ses sens en éteinte
Ne la surveillent plus

La seinfonie du viol
Chantée lèvres cousues
Par un chœur virginal
Intact de son refus
Qui un jour sortira
Eclatant et dispers
Les oiseaux se tairont
Ecrasés de terreur
Et elle s’envolera
Lit-vide
Sur son cheval-fureur.
marine

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