A ma mère.

Qui tu es, qui je suis, tu ne sais plus, maman…

Ta conscience s’en est allée à la dérive

Tu ne sais pas pourquoi, tu ne sais pas comment

Et tu ne comprends plus rien à ce qui t’arrive…



Entre deux rives, entre deux rêves, tu vis

Dans l’opacité d’un monde mystérieux.

Nos regards se croisent parfois et tu souris

Mais je ne vois que du vide dans tes yeux…



Non, tu n’es plus tout à fait ma mère, maman,

Vivante encore mais plus tout à fait vivante,

Présente encore mais absente tellement…



Tu es une autre et je ne suis plus rien pour toi,

Un souvenir peut-être qu’en vain tu t’inventes

Quand je dis « qui suis-je ? » et que tu me réponds : « Toi… »

Tant de tristesse, tant d'interrogations. Tes mots, je les comprends et les ressens, Ibère. Comme je ressens qu'il te fallait partager pour te libérer, un peu.
Courage.

Merci Errances. ça fait bizarre quand une mère ne reconnait plus son fils...

En lisant ce texte j'ai ressenti votre immense souffrance et tristesse
Courage
Amicalement

Tellement dur de voir ses parents se dégrader inéluctablement. Je connais cette souffrance. Amitiés.

Vous écrivez avec beaucoup de simplicité, de délicatesse et de justesse sur ce mal qui vole les coeurs, les âmes, les souvenirs mais reste la mémoire des émotions sur laquelle il faut se concentrer de toutes ses forces . Merci pour cette belle lecture !

Bouleversant et poignant...
Cet oubli est une vraie blessure...

Merci pour vos commentaires et votre empathie. Que nos parents s'en aillent, c'est dans l'ordre des choses, mais qu'ils partent ainsi, "en lambeaux" d'esprit... Je ne suis bien-sûr pas le seul à voir ça, mais oui, ça fait mal. Et vos mots font du bien...

c'est très touchant
tant de douleurs... et tant de force, la force de le dire, de l'écrire, de le vivre ... courage....