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Apparition

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Message par ibere64 Ven 3 Mai - 18:50

Nous habitions au troisième et dernier étage d’une vieille maison bourgeoise flanquée d’une tour sur le point le plus haut de la ville. Mes parents avaient acheté ce magnifique appartement de 200 mètres carrés et nous vivions là, jamais blasés de la vue incroyable que nous avions sur l’océan et jusque sur le département des Landes. Nous dominions toute la ville et le belvédère de la tour se trouvait à la même hauteur que le phare de Biarritz. Par la grande fenêtre de la chambre d’amis, nous voyions sa haute silhouette plantée sur le cap St martin et je m’y postais, le soir, à l’heure grise où le jour cède sa place à la nuit. La lanterne s’allumait et commençait alors le balayage régulier des faisceaux lumineux perçant l’obscurité, offrant aux navires le repère rassurant annonçant la proximité de la côte, le guide indispensable à leur bonne navigation…
Je me laissais bercer par le rythme immuable des éclats blancs qui, chaque dix secondes, illuminaient brièvement, à la manière d’un puissant flash, toute la chambre. Ce jeu entre noirceur et lumière finissait par m’hypnotiser et un sentiment étrange m’envahissait peu à peu, me transportant dans une autre dimension. Il me fallait fournir un effort presque douloureux pour m’arracher à cette sensation en détournant le regard pour revenir à la lourdeur de la réalité.  
Cette chambre d’amis, immense, avait été occupée pendant quelques années par mon arrière-grand-mère, que mes parents avaient hébergée pendant les dernières années de sa vie. Elle y était morte pendant son sommeil. Depuis, sans que rien ne fût changé au mobilier de « mémé », elle accueillait les hôtes de passages, amis ou parents… J’aimais les vieux meubles sans style au bois patiné : le lit très haut, l’armoire et la commode surmontée d’un miroir couronné par une sculpture en bois noir d’un buste de fou du roi (Triboulet, bouffon de François 1er,  nous affirmait Mémé…). Dans cette chambre hors du temps, je dormais parfois lorsque nous recevions une vieille grand-tante superstitieuse qui n’aurait pour rien au monde dormi dans le lit où mourut mon arrière-grand-mère ! Moi, je me moquais bien de ces peurs ridicules et je passais alors de fort bonnes nuits, laissant volontairement les rideaux ouverts pour profiter du spectacle que m’offraient le phare et sa danse de lumières…

L’année de mes dix-sept ans, le 11 février exactement, Tamée (ainsi appelions-nous ma grand-tante) s’invita pour une semaine chez nous. Comme ils le faisaient toujours en cette circonstance, mes parents me demandèrent de céder ma chambre à notre hôte et de m’installer le temps de son séjour dans celle de notre défunte mémé… Ce que je fis le cœur léger, ravi à l’idée de retrouver mon ami le phare me cligner son amitié. Le soir même, je m’installai donc dans le grand lit, assis face à la fenêtre, un oreiller derrière mon dos. C’était une nuit sans lune. L’obscurité était totale, déchirée chaque dix secondes par les deux éclats du phare qui illuminaient brutalement la chambre le temps d’un éclair fulgurant. La pièce toute entière alors se parait d’une blancheur extraordinaire…
Je fus longtemps avant de m’endormir, bercé par ce rythme envoûtant…

Tard dans la nuit (je ne saurais dire à quelle heure mais la maison était complètement silencieuse, signe que mes parents, ma sœur et Tamée étaient couchés depuis longtemps), je fus réveillé par quelque chose… Pas par un bruit, non, plutôt une sensation confuse, comme si le lit avait très légèrement bougé, enfin, plus exactement comme si un chat peut-être s’était installé doucement à mes pieds, enfin c’est la comparaison qui me parait être la plus proche de ce que je ressentais. J’ouvris lentement les yeux au moment ou les deux faisceaux de lumière éclaboussaient la chambre. Et je la vis.

Je la vis…

Ce que je vais relater à partir de cet instant pourra paraître à un éventuel lecteur comme n’étant rien d’autre qu’un conte fantasmagorique né de l’imagination adolescente et perturbée de votre serviteur. A partir du moment où l’on aborde les rivages improbables de l’irrationnel, il est naturel de chercher une issue de secours, une échappatoire, pour échapper à l’inconcevable le plus simplement possible et ne pas chavirer dans l’abîme vertigineux de l’Inconnu, de l’Inexpliqué. Alors, on trouve les mots qui rassurent, les mots qui remettent sur pieds nos certitudes mises à mal. Mais pour ce qui concerne ce que j’ai vécu alors, je n’ai aucune explication à proposer. Ce que j’ai vu cette nuit du 11 février 1971 je n’en ai jamais parlé, si ce n’est lors de quelques repas de famille où, bien-sûr, on m’adressait un regard complice avec un hochement de tête dubitatif, et je pouvais lire dans les yeux de ceux à qui je m’étais confié une certaine défiance indulgente, au mieux de l’ironie : « Quelle imagination a ce garçon ! », « comme c’est beau de croire en ses rêves ! », « on est pas sérieux quand on a dix-sept ans ! » etc… Et l’on me souriait d’un air entendu avant de parler d’autre chose…

Et pourtant, oui, je la vis.

Elle était assise à l’autre bout de mon lit et me souriait. A chaque passage de lumière, je la voyais mieux. C’était une jeune dame, très jolie, toute vêtue de légers voiles bleus, un peu comme ces madones que l’on représente dans l’iconographie Chrétienne, et pourtant non ! Je l’affirme, cette « apparition » n’avait rien de religieux, je le savais. Elle me regardait avec une douceur que je n’ai jamais plus ressentie depuis et nulle peur ne m’habitait. Immobile, elle était nimbée d’une aura diffuse et me contemplait en silence. Cela dura le temps d’une dizaine d’éclats. Au dernier d’entre eux, elle se tenait debout, penchée tout près de moi, son visage à quelques centimètres du mien et j’eus le temps de voir une larme couler sur sa joue gauche. Puis, plus rien. Elle disparut. Je demeurais là, pétrifié, assis, écarquillant les yeux à chaque volée de lumière, espérant follement la revoir, en vain. Plus rien ne se passa cette nuit, ni aucune autre nuit de ma vie. Seul un léger parfum de lavande flottait dans la chambre, discret rappel du passage de ma mystérieuse visiteuse…
Au matin, je m’éveillai, surpris de constater que je m’étais rendormi et certain de pas avoir rêvé. Lorsque ma mère pénétra dans la chambre pour me dire de me lever, elle eut un temps d’arrêt, interdite : « c’est quoi, cette odeur de lavande ? » Puis, haussant les épaules, elle ouvrit la fenêtre en grand avant de repartir. Je demeurai quelques instants, songeur, l’esprit troublé par l’étrange expérience vécue quelques heures plus tôt et, en faisant mon lit, je trouvai entre les draps un camée monté en broche représentant un profil de femme en ivoire.
Je ne parlai à personne de ma découverte et cachai le bijou que je conservai longtemps à l’abri du regard des membres de ma famille.

Les années passèrent. Mes parents vendirent l’appartement à un jeune chirurgien et sa femme, après que ma sœur et moi eûmes quitté  les lieux, en âge de voler de nos propres ailes et de faire notre vie ailleurs. Ils acquirent un autre appartement plus petit dans le centre ville.  Comme je l’ai dit déjà, jamais la belle dame ne revint me voir, mais je ne l’ai jamais oubliée. Il y a quelques années, j’entrepris de faire des recherches. Je savais que « La Vigie » (c’était le nom de la maison) avait été la propriété d’une riche famille de la noblesse Espagnole : le prince et la princesse de La Glorieta et leurs quatre enfants, au tout début du vingtième siècle. J’épargnerai au lecteur la longue litanie des démarches effectuées entre France et Espagne, de mairies en consulats, de services administratifs en services administratifs, les deux pays me renvoyant sans cesse de l’un à l’autre et me procurant alternativement espoirs et déconvenues, mais après cinq ans d’une enquête quasi policière qui occupa nombre de mes  périodes de vacances, je vis enfin mes efforts couronnés de succès : Je rencontrai dans une banlieue Madrilène en 1992 Maria Lourdes De la Glorieta à qui j’expliquais ma démarche par une recherche personnelle pour retracer l’historique de « La Vigie ». Elle était une nièce de la dernière occupante Espagnole de la maison, Dolores de La Serna. Agée de plus de quatre-vingts ans, cette charmante vieille dame, dernière de son nom me conta l’histoire que je porte à votre connaissance, histoire qu’elle tenait de son père, Luis Miguel, frère cadet de Dolores.

« La Vigie » fut donc achetée par une famille de la vieille noblesse Espagnole au tout début du vingtième siècle. Le prince et la princesse de la Glorieta, leurs trois fils et leur fille, Dolores s’installaient chaque été dans leur luxueuse villa de Biarritz avant de regagner Madrid au début de l’hiver. A la mort de leurs parents dans un accident de train en Italie en 1915, Dolores, âgée de 28 ans et ses trois frères héritèrent de leur considérable fortune ainsi que de « La Vigie ». Mais les frères, peu intéressés par la villa, la divisèrent en quatre appartements (un par étage), en vendirent trois pour ne conserver que celui du dernier étage et la tour pour en laisser la jouissance à Dolores, mariée en 1907 à Alfonso de la Serna, avocat au barreau de Malaga, de qui elle eut un fils, né en 1908. Mais Alfonso de la Serna, trop accaparé par ses affaires et trompant sans vergogne sa jeune épouse la délaissa et disparu peu à peu de la vie de sa femme et de son fils. Dolores, qui aimait la Côte Basque et Biarritz en particulier s’établit donc à « La Vigie » à l’année, ne gardant que peu de  contacts avec ses frères. Avec son fils, les nombreuses visites d’amis Madrilènes, artistes pour la plupart (elle-même s’essayait à la peinture et à la photographie), servies par deux fidèles et dévoués domestiques, elle menait une existence discrète et paisible. Mais un drame épouvantable mit fin à cette vie somme toute heureuse : En 1925, le croup, maladie que l’on assimile aujourd’hui à la diphtérie emporta en quelques semaines son fils adoré âgé alors de 17 ans (exactement l’âge que j’avais lors de « l’apparition »). Pour Dolores, le monde s’écroula. Elle sombra dans une dépression qui la plongea, prostrée dans sa douleur, dans une solitude sans faille. « La Vigie » se ferma au monde et le monde oublia ce lieu jadis si vivant. Recluse dans une souffrance sans nom, Dolores, inconsolable, se laissa dépérir et, le 16 avril 1926, six mois après la mort de son fils, se jeta du haut de la tour de la villa. Elle avait 39 ans.

Après m’avoir conté cette histoire terrible, Maria lourdes se leva de son fauteuil pour aller fouiller dans le tiroir d’un petit secrétaire. Et là, dans ce modeste petit appartement de la dernière héritière du  nom de La Glorieta (ses frères n’ayant pas eu de descendance mâle selon ses dires) , loin, si loin de la richesse et des fastes passés (sa famille ayant été ruinée par les aléas de l’Histoire), tenant dans la main la photo très ancienne que la vieille dame m’avait tendue, je reçus le choc émotionnel le plus violent de toute mon existence. Sur le cliché couleur sépia, dans un salon que je reconnus immédiatement  comme étant la chambre de « Mémé » dans notre appartement de « La Vigie » se tenait debout, la main posée sur le  rebord d’une console, une jolie femme d’une trentaine d’années vêtue d’une longue robe élégante et toute en voiles, et cette femme, cela ne faisait aucun doute, c’était ma visiteuse d’une nuit : Dolores de La Serna… Mon trouble fut encore plus grand lorsque je me rendis compte que sur sa poitrine, la belle dame portait une broche représentant un profil de visage féminin… Celle, j’en étais sûr, que j’avais trouvée dans mon lit au lendemain de sa « visite… »  Touchée par mon émotion, mais sans me poser de questions, la vieille dame eut la gentillesse de me faire cadeau de cette photo.
Deux ans plus tard, je revins à Madrid chez Maria Lourdes de La Glorieta avec l’intention de lui remettre la broche de sa tante Dolores, mais elle avait visiblement déménagé, où peut-être était-elle décédée car un autre nom figurait sur sa porte d’entrée. Je sonnai, et une femme d’une quarantaine d’années m’ouvrit. Quand je lui dit que j’étais venu deux ans auparavant rendre visite à la précédente locataire et lui demandai si elle connaissait sa nouvelle adresse, elle ouvrit de grands yeux et me répondit que je devais certainement me tromper : Cela faisait 15 ans qu’elle vivait ici avec son mari et ses deux enfants. Je la priais de m’excuser et prit congé, complètement abasourdi. Je frappai à plusieurs portes au même étage et personne ne semblait avoir jamais entendu parler de Maria Lourdes de La Glorieta.
Je n’ai jamais pu expliquer ce mystère et sans doute aurais-je fini par douter de ma santé mentale si je n’avais pas conservé précieusement le portrait de Dolores.


                                                                 Epilogue

Il y a peu, je faisais avec mon épouse quelques achats chez un pépiniériste lorsque  cette dernière attira mon attention sur un couple qui déambulait à quelques mètres de nous : « Tu ne vois pas qui c’est ? » Non, je ne voyais pas. L’homme et la femme semblaient plus âgés que nous, dans les 80 ans, et j’avais beau fouiller dans ma mémoire, ils n’avaient pour moi rien de familier. « Mais si, c’est le docteur R*** et sa femme, tu sais, ce sont eux qui ont acheté l’appartement de « La Vigie » à tes parents ! » Devant mon scepticisme, ma femme aborda le couple : « Je vous demande pardon, vous n’êtes pas Mr et Mme R*** ?
L’homme, étonné, répondit : « Oui, c’est exact… » Ma femme reprit en me désignant: « Mon mari est le fils de Mr et Mme Ferrand, à qui vous avez acheté l’appartement de « La Vigie »… » Et je suis son épouse. Je me souviens très bien de vous avoir vu lors de la transaction… (Nous étions alors tout jeunes mariés et nous étions venus vivre à « La Vigie » en attendant de trouver notre premier logement). »
Le docteur R*** et sa femme avaient en effet sympathisé avec mes parents à l’occasion de la vente de l’appartement et ils s’étaient fréquentés quelques temps avant de se perdre de vue peu à peu. Ils avaient gardé un excellent souvenir de cette période et nous dirent que leur amour pour « La Vigie » ne s’était jamais démenti. Et ils nous convièrent à venir leur rendre visite quand nous le voudrions pour revoir le lieu où ma sœur et moi avions passés de si belles années… Ce que nous fîmes quelques semaines plus tard.

Mon émotion fut grande lorsque je retrouvai l’appartement où je vécus ma jeunesse. Nos hôtes nous reçurent chaleureusement. J’éprouvais la sensation étrange de revenir dans le passé quoique la décoration et l’ameublement fussent évidemment très différents. Mais la disposition des pièces était bien-sûr la même et lorsque je pénétrai dans ce qui fut la chambre de « Mémé », mon cœur se mit à battre très fort… Avant de prendre congé, nous fûmes invités à prendre un apéritif avec ce couple si sympathique et là, dans le salon, j’eus très envie de raconter l’étrange expérience que j’avais vécue ici il y avait si longtemps… Je me ravisai cependant, songeant qu’un ex-chirurgien, homme de science et certainement très cartésien n’aurait pu qu’éprouver un scepticisme certain à l’écoute de tels faits. Avant de nous quitter, le docteur R*** et sa femme tinrent à nous montrer le jardin qu’ils avaient acquis à la copropriété et qui jouxtait la partie arrière de la villa. Nous descendîmes donc par le grand escalier de la tour pour nous trouver à l’aplomb de cette dernière où nos hôtes avaient  agencé un lieu charmant, et dressé une jolie tonnelle sous laquelle se trouvaient une table et des chaises en rotin près d’une petite cuisine d’été. Je me tenais au pied de la tour et levai la tête, tentant de visualiser tout en haut Dolores, penchée par une fenêtre ouverte du belvédère et se jetant dans le vide toute enrubannée de voiles bleus. Je suivis sa chute jusqu’au sol. Et mon cœur s’emballa à nouveau lorsque mes yeux se posèrent à l’endroit où elle dut s’écraser: Là s’épanouissait un magnifique pied de lavande…

J’ai oublié de préciser une chose que m’avait confiée Maria Lourdes de La Glorieta : Le fils de Dolores se prénommait Felipe.

Je m’appelle Philippe…


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Dernière édition par ibere64 le Sam 4 Mai - 17:06, édité 3 fois
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Message par Errances Sam 4 Mai - 0:27

Comment dire le plaisir que j'ai à te lire. Et celui à lire cette nouvelle.
J'ai été transporté, happé.
Bravo.

Errances

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Message par ibere64 Sam 4 Mai - 9:11

Merci Errances. Heureux de retrouver ce lieu. Et de te retrouver!
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Message par Lina Sam 4 Mai - 10:32

Une histoire très prenante et si bien écrite.
J'ai beaucoup aimé, Philippe, merci pour cette belle lecture !
Lina
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Message par ibere64 Sam 4 Mai - 16:55

merci Lina d'avoir lu cette nouvelle...
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Message par Florian Mer 8 Mai - 7:46

J'ai été embarqué par ton récit, merci Philippe !
Florian
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Message par ibere64 Jeu 9 Mai - 10:31

Merci Florian. Cette petite nouvelle m'a permis de publier la photo de la maison de mon enfance et adolescence!
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Message par Florian Mar 14 Mai - 19:44

ibere64 a écrit:Merci Florian. Cette petite nouvelle m'a permis de publier la photo de la maison de mon enfance et adolescence!

Très jolie maison !
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