Réchauffement

Le chemin va se perdre
en une courbe d'exil
à l'encolure sombres
des montagnes rugueuses
que la brume enrubanne
comme un cache misère
La neige y est trop rare
devenue impalpable
laissant voir sans pudeur
les arêtes saillantes
des roches dénudées
en éboulis misérables
L'hiver ne nous offre plus
que ses flancs gris pelés
où seule glisse la bise
en crinière coupante
dépeçant avec rage
les glaciers faméliques
qui pleurent en torrents
jusqu'au bout de la mer
Bientôt disparaîtront
les étendues poudreuses
dont le lacis des vents
caressait la blancheur

Oui, l’hiver est devenu indécent, et tu le dépeins avec beaucoup de justesse.
C’est magnifique de sensibilité et d’émotion.
Et nous continuons notre course folle, toujours plus vite, toujours tout droit : c’est effrayant.

... c'est destructeur en effet. Merci pour ta lecture Florian !

Merci pour ta poésie !