Frissons

Au clair de notre ciel le printemps a fleuri
Et l'été généreux aux chaleurs désinvoltes
A laissé dans nos bras ses plus nobles récoltes
Aux heures où sommeillaient les jardins alanguis


L'automne est doux ce soir à la lampe allumée
Et pourtant je frissonne à ce jour qui s'éteint
Quel est ce cri d'oiseau qui m'attriste soudain
Comme un sinistre augure, un désastre annoncé


Mon amour, de l'hiver redoutons les frimas
Et posons sur le lit de plus épais duvets
Retenons le bonheur à double tour de clef
Et gardons -le captif, cœur à cœur dans nos draps

Belle ronde des saisons...
Préparons-nous à l'hivernage,
Sortons duvets et molletons
A deux, on ne sera pas sage,
Du bonheur goûtons les frissons

Superbe! délicat, doux comme un duvet.
Nostalgie langueur et tendresse se dégagent de ce poème que j'ai apprécié lire.

Justement, je viens de ressortir ma couette de plumes...
Des vers cocoonants que j'aime beaucoup.

Merci Clari, Marie et Lina. Une triste saison en effet qu'il va falloir égayer. Allez hop, une petite bûche dans le poêle !

Sous la couette, c'est plus chouette !

Merci Lydia pour ce très joli poème.