Le bout du chemin.

Au bout du long chemin, mon cœur n’est plus en fête,
Regard rétrospectif sur les instants passés,
Souvenirs fugitifs trop vite trépassés,
Amertume et regrets ne forment que défaite.

La mort me prévenant par sa triste estafette
Qu’il est vain d’espérer des regards compassés
De tous ceux qui prendront leurs airs embarrassés
Comme s’ils respiraient un vil gaz de mofette.*

Il faut se préparer, voici l’ultime instant
Où l’on se dit adieu aux portes du néant
Et l’on vous voit vivant privé de votre plume.

Je sais qu’au paradis, aucun ordinateur
Ne pourra m'assurer un beau rôle d'auteur
Mais que de mon vivant j'ai ce titre posthume.