Cheval de course

Trop vieux pour courir, trop fatigué pour hennir, le cheval de course s’ en va aux Champs Elysées.
Son père lui a dit : « Tu es un cheval perdant.»
Ce monde n’ est pas pour les hommes qui vivent dans leur têtes.
Trop jeune pour tomber, trop culotté pour se taire, le cheval de course est parti au grand galop.
Son père lui a dit :« Tu as gagné la course. » Et j’ ai henni avant de déguerpir, les quatre fers en l’ air.
Là bas, l’ herbe des montagnes est plus verte. Entends-tu le bruit de notre liberté ?
Celle des Mustangs qui galopent à en perdre haleine, vers les pâturages d’ émeraude.
Ce monde n’est pas pour les hommes libres.
Trop sûr de lui, trop feignant pour fuir, le cheval de course a préféré regarder passer les nuages.
Son père lui a dit :« Gagne ta croûte, ou sinon meurs !» L’ argent, hélas, n’ a jamais fait mon bonheur.
La fougue dans mes jambes me portera aussi loin que va le vent. Adieu famille, adieu patrie, je veux voir le monde ! Il m’ a dit:
« Ce monde n’ est pas pour un cheval de course. »

En effet les chevaux sont nés pour être libres et l´on doit respecter leur liberté

Tres émouvante, belle lecture !