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Message par Invité Ven 6 Oct - 11:36

Mes bagues.

J’en ai trop j’en ai plein
Je les mets peu je les donne
Elles sont belles et leur valeur
Est celle qu’on leur donne
Jamais ne serai consolée de la clé
Que me donna ma mère
Et qui me fut volée au pensionnat
J’ai un toucan, des anneaux, des pierres,
des verres, de l’argent et des fétiches
qui coûtent rien des anciennes d’une autre vie
de magasins, de laiton de bronze,
d’améthyste,
de péridot, de citrine
pierre de lune obsidienne
labradorite œil de tigre
anneaux 60 annulaire
une seule ou deux
Je porte ce que je veux quand j’écris
Les montres sont arrêtées
dans le tiroir de la commode bleue
Je garde la verte ronde sans regarder l’heure
Les prix descendent mais trop tard
J’ai laissé passer le rubis comme le rubicon
En voulant trop gagner
Elles iront au dépôt de livres magiques tout petits
Quels yeux avait-on le siècle dernier ?
Ceux que je perdis en lisant petit, en écrivant serré
En bougie, en sombre, mais la lumière qui en naquit
reste ou sort ou gronde
Tout s’éclaire en fin de vie
Un pied se tord comme le cep
Un poignet souffre
Les yeux pleurent sans raison
Les oreilles sont sourdes
Les genoux s’aiguisent
Les orteils griffent
Les ongles poussent
Les cheveux blanchissent
Mais le cœur est grand et la souffrance
Et l’émotion et la peur et le don
Alors oiseaux de proie fondent sur nous
Plus de voiture trop de tondeuses
Les bruits courent menteurs
Vers les bouches siffleuses
On ferme tout on surveille
on dort peu
On rêve tout le passé,
le lourd passé qui nous écrase
La canne en main on reste assis
sans voir ceux qui croient
Qu’on les épie
Jeunes soyez gentils,
un père meurt et emporte
tout ce qu’il vous apprit
et que vous oubliez
Google est mort je suis vivante
J’ai expérimenté les ventes
Je sais de quoi je parle
Je l’ai vécu souffert battu
Non ce n’est pas comme avant
ni comme après
C’était alors quand dans les prés
fleurissaient les colchiques
Que nous allions chantant partout
Ces chansons magnifiques
Vous ne saurez jamais
Nous n’avions ni grands parents, ni vêtements
Ni soupe parfois mais nous cueillions
les noyaux que nous avions semés
au bord du pré et du ruisseau cachés
Et les fleurs grandes non coupées
les jardins de curés
Les carrés de carottes à croquer,
les champs de pommes de terre
Vous allez acheter des sacs ballotés d’où ?
Nous allions au lait au fromage
au doux à la rivière
Pas de supermarché
La soupe était divine maman
Et le gâteau aussi celui que tu faisais
Si tu avais deux œufs pour six enfants
Les beignets la confiture de mûre de guêpes
Et parfois un cadeau de café de sucre
de chocolat
En poudre
Maman merci encore
Merci à la nature
Merci aux travailleurs
Merci à moi la courageuse
Merci à tous.
Marine 15 juin 23 ! déjà
Et j’ai 80 ans déjà mais toujours même robe !
Cendrillon de fossé, mains gelées au lavoir
Trop chaud dans ces couloirs passée .


Dernière édition par marie le Ven 6 Oct - 18:52, édité 1 fois

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mes bagues Empty Re: mes bagues

Message par Invité Ven 6 Oct - 18:50

merci lydia

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