Ambroisie

Elle a fait les délices de mon palais, à moi, le dieu jaloux qui foudroie de l’ Olympe le malheureux qui ose s’en approcher.
Une éternité pour la conquérir, une autre vie pour la chérir. Seule ma mort pour l’aimer.
Et l’au-delà pour continuer de m’ en abreuver. Sans limite, sans partage, elle sera tout à moi.
Mon Ambroisie …
On les compte par milliers, les noms par lesquels je l’ ai déjà appelée.
Autrefois, mon étoile, ma lumière.Devenue le met de tous mes repas.
Du matin au soir, puis du soir au matin. Je ne veux rien d’ autre que toi.
Je m’ enivre de l’ondulation de tes fesses, et je vois des anges se poser sur mes épaules.
Ils me parlent. Des idées bizarres. Des histoires à coucher par terre, qu’écoute une oreille distraite par l’ écho hallucinatoire du merveilleux son de ta voix.
Il me semble avoir parcouru la terre entière pour te livrer ces mots sortis d’ un autre âge. La formule magique, la légende de tous les saints. Le mal qui me tord les entrailles.
Ces trois mots qui me cassent les dents quand ils sortent de ma bouche.

Je t’ aime.




L’ homme à la frêle poitrine et au cœur trop faible,