Sion

Ce n'est pas une histoire originale, elle est directement issue de l'univers de League of Legends, jeu sur lequel j'ai passé beacoup (trop ?) de temps.

On dit qu’ à Noxus, les nuits sont plus longue que les jours, le soleil, pourtant ce jour-là, se leva bien plus tôt qu’ à l’ accoutumé.
Il étaient plus de cent-milles hommes, carapacés dans leur lourdes armure d’ acier et marchant au rythme des tambours de guerre.
Dès l’ aube, les étendards dorés de Demacia encerclèrent la citée-état de Noxus comme autant de petits soleils qui chantaient la fin annoncée d’ une rivalité qui faisait rage dans tout Runeterra, et même jusque dans la l’ institut de la guerre. Toutes les forces de Demacia étaient là, rassemblée sous la gloire radieuse du roi Jarvan III, dit « le Vaillant ». Il était confiant, aujourd’ hui la rivalité millénaire entre Noxus et Demacia, allait définitivement prendre fin et Demacia aurait la dernière bataille.

« Messieurs, l’ heure est grave ! » Avait-il commencé. C’ était le ministre de la guerre, un homme qui respirait la dignité Noxienne avec tout son panache, qui parlait.
« Des étendards Démaciens à perte de vues, voilà ce qu’ ont découvert les hommes de la tour Nord ce matin. Nous devons nous défendre et tenir le siège jusqu’ au retour du Grand général ! ». « Impossible, dit une voix dans le fonds, il a prit la moitié des troupes pour mener la campagne de Ionia. » « Comment ont-ils eu vent du mouvements de nos troupes ? » « C’ est encore un coup des Yordles ! ». « Noxus périt aujourd’ hui ! » surenchérit le ministre chargé des dépenses de la cité, un vieil homme à la longue barbe et au regard fuyant qui était pris de panique. Le chaos ne tarda pas à gagner la salle du Conseil. « Rendons nous pendant qu’ il est encore temps ! ». « Je propose un vote … », le ministre de la diplomatie, à peine eut-il ouvert la bouche pour proposer cette hérésie, fut écrasé par une hache énorme qui s’ abattit sur lui telle la foudre divine.
Le temps fut comme suspendu dans cette salle obscure ou seule perçait la lumière du vitrail central aux couleurs de Noxus, le rouge et le noir. Comme le sang et la cendre qui inondaient le sol de chacune de leur batailles. « Qui ose interrompre ainsi une réunion du Tout puissant Haut conseil de Noxus ? » Personne ne répondit, les ministres peureux reconnurent la hache : c’ était la Découpeuse, qui se dressait fièrement au milieu des morceaux de cet homme qui n’ était d’ ores et déjà plus un Noxien. Sa masse se détacha de l’ ombre, d’ un pas lourd, il s’ avança en pleine lumière. Sa voix gronda comme le tonerre dans les hautes nefs de la salle du Conseil « je massacrerai tous ceux qui souhaitent la mort de Noxus, à commencer par vous, chiens ! » Plus personne n’ osa ne serait-ce que battre un cil. Les reflets mordorés du vitrail lui donnait un aspect surnaturel. Il ressemblait à un bourreau énorme et terrible qui était assoiffé de sang. Le géant ramassa sa hache et dit de sa voix tonnante : « REGARDEZ BIEN ! » Puis il la fracassa sur le sol en granit, le faisant voler en éclat, comme si c’ était du cristal. Un élan de fanatisme parcouru l’ assemblée : plus question de battre en retraite ou de se rendre . Pour Sion, Noxus mourrait en combattant. Quoi de plus glorieux pour un guerrier tel que lui que de mourir en massacrant des Démaciens ? Il se souvint alors de sa gloire passé, de longues batailles à fracasser et démembrer des Démaciens. Il lui sembla que c’ est ce qui donnait un sens à sa vie. Mais dans le secret de ses pensées, il ne se battait pas seulement pour la gloire de Noxus, mais pour Lyly, cette petite fille orpheline qu’ il avait recueillit après un énième combat contre des Démaciens. Il avait mutilé toute sa famille, puis il l’ avait trouvé en pleurs qui se cachait dans la cave. Elle le supplia. Ce jour là, le géant qui d’ ordinaire était impitoyable, ne put se contenir. Il la dissimula aux restes de ses troupes, puis il l’ éleva en secret dans sa nouvelle cité d’ adoption. C’ était son sourire qui lui donnait la force de toujours se relever au combat, et la pensée qu’ elle puisse tomber un jour aux mains de ses ennemis jurés, le faisait entrer dans une rage noire. Il songeait a tout cela pendant qu’ il achevait de mettre son armure et de s’ armer de sa « Découpeuse " chérie . Avant chaque combat il lui donnait un petit baiser sur le tranchant de la lame. « Nourris toi de la chair de mes ennemis ! » Pour la Main de Noxus, Démacia paierait cher son outrecuidance, très cher.

L’ ennemi était innombrable sur le champ de bataille. Leurs lourdes armures étincelaient dans la gloire du matin.
Une attaque surprise, le combat serait court. Les lances furent brisés. Les boucliers volèrent en éclat. Puis le sang a coulé. Des corps déchiquetés et de la cendre, le rouge et le noir, à la gloire de Noxus.
Les cadavres , le cri des chevaux et des derniers hommes mourants, hantent le chaos des hallebardes et des armes brisés. Les survivants des deux armées se relèvent, un à un, n’ osant se faire face. Ils recherchent parmi les décombres, d’ autres soldats blessés, et les aident à se relever a leur tour.
La fumée se dissipe. L' herbe est tachée de sang, le sol porte les stigmates d' un combat de titans. Les silhouette de deux guerrier se dressent parmis les décombres. L’ un est gigantesque. Son dos est meurtri de piques, d’ épées traîtresses. Tombé, alors qu’ il achevait son ennemi. Sa hache git non loin de là, au sommet d’ une pile de corps démembrés. Dans une tentative désespérée de le faire lâcher prise, la garde royale lui a tranché la jambe. Mais ses dents encore blanches de rage, il tient entre ses deux énormes mains , le cou écrasé d’ un roi.
Sa couronne dorée, serties de diamants, a glissé non loin de là. Il enfonce son épée dans le ventre de son énorme adversaire. Son visage s’ est figé dans la terreur, à tout jamais. La mort elle-même semble s’ être moquée de lui.
Jarvan III est mort de la main même de Noxus.Les archives se souviennent du nom de ce héros qui a donné sa vie pour la grandeur de la nation. Aujourd’ hui, un gigantesque monument a été dressé au cœur de la ville. Un mausolée de granit à son effigie, où reposent ses restes. La cité rouge et noire, rayonne désormais de la gloire de Sion.
Le soleil irradie d’ un ciel sans nuage. La chaleur de l’ été est arrivée avec ses fêtes sur la grand place. L’ air est empli du rire des enfants, et de la ferveur guerrière des citoyens. Le général à la canne, et son corbeau, observent calmement, la scène des fidèles qui se pressent chaque jour aux pieds de la statue :
« Un jour, Sion reviendra d’ entre les morts. »