Pierre qui roule
Page 1 sur 1
Pierre qui roule
Au pied de la montagne, il se dresse, le dos courbé et les épaules rentrées.
Il va, résigné en traînant des pieds parmi les ronces, sans voir l’ ombre oppressante qui le recouvre.
Il fixe un énorme monolithe noir.”Quand faut y aller …” Un soupir profond s’échappe alors de sa poitrine blasée.
Ses mains décharnées prennent position sur la roche, et il se met à pousser de toutes ses forces. Il inspire et souffle.
Ses os craquent sous le poids de l’ objet gigantesque. Un peu de poussière, puis des gravats s’ enfuient. Miracle, la pierre se déplace, puis roule en avant, malgré la pente.
Il a la force d’ Atlas, sans avoir les épaules. L’ homme gravit ainsi sans broncher plusieurs centaines de kilomètres de dénivelé. Il se dit que l' enfer doit être une pente douce.
Soudain, sa force se dérobe, les milliards de tonnes se font sentir. La roche s’ immobilise. Le sommet n’ est pourtant plus qu’ à deux pas.
Ses espoirs le quittent, tandis que l’ équilibre se rompt. Bientôt, il se met à reculer, et ses deux pieds dessinent deux sillons dans le sable rouge.
Maintenant ce sont ses bras qui tremblent, ses os craquent une nouvelle fois, et le monolithe l’ emporte. Un tourbillon de poussière rougeoyant se met à furieusement dévaler la montagne.
La roche s’ arrête de tourner dans un grand fracas, et se brise contre un mur.
Notre homme, réapparaît dans un éclat de lumière, toujours l’ échine courbe. De même que son éternel fardeau qui se dresse de nouveau à quelques mètres devant lui.
Zeus et Hadès se prennent dans les bras l’ un de l’ autre, et rient tous deux à en pleurer.
Sisyphe n’ a plus qu’ à recommencer.
Il va, résigné en traînant des pieds parmi les ronces, sans voir l’ ombre oppressante qui le recouvre.
Il fixe un énorme monolithe noir.”Quand faut y aller …” Un soupir profond s’échappe alors de sa poitrine blasée.
Ses mains décharnées prennent position sur la roche, et il se met à pousser de toutes ses forces. Il inspire et souffle.
Ses os craquent sous le poids de l’ objet gigantesque. Un peu de poussière, puis des gravats s’ enfuient. Miracle, la pierre se déplace, puis roule en avant, malgré la pente.
Il a la force d’ Atlas, sans avoir les épaules. L’ homme gravit ainsi sans broncher plusieurs centaines de kilomètres de dénivelé. Il se dit que l' enfer doit être une pente douce.
Soudain, sa force se dérobe, les milliards de tonnes se font sentir. La roche s’ immobilise. Le sommet n’ est pourtant plus qu’ à deux pas.
Ses espoirs le quittent, tandis que l’ équilibre se rompt. Bientôt, il se met à reculer, et ses deux pieds dessinent deux sillons dans le sable rouge.
Maintenant ce sont ses bras qui tremblent, ses os craquent une nouvelle fois, et le monolithe l’ emporte. Un tourbillon de poussière rougeoyant se met à furieusement dévaler la montagne.
La roche s’ arrête de tourner dans un grand fracas, et se brise contre un mur.
Notre homme, réapparaît dans un éclat de lumière, toujours l’ échine courbe. De même que son éternel fardeau qui se dresse de nouveau à quelques mètres devant lui.
Zeus et Hadès se prennent dans les bras l’ un de l’ autre, et rient tous deux à en pleurer.
Sisyphe n’ a plus qu’ à recommencer.
Peter Ikelnos- Messages : 169
Date d'inscription : 28/07/2023
Age : 36
Localisation : Kekparparla
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|