Les violettes collines

Le ciel rose me nargue de toute la pourriture de ses dents, et j’ai siphonné le soleil orangé au fonds de mon verre à milk-shake.
En voiture, je m’embarque sur la fumée, mais un lapin blanc m’a vu me fracasser contre un arc-en-ciel.
Tonneau, tonneau, puis tourne, et voltige ! Un tatou à la couleur poulpe, m’a demandé ce que j’aurais voulu boire avec mon dîner.
Je suis parti au petit coin, mais le WC m’a traité de sale mou du slip. Oh non pas ça, par pitié ! Je vais encore me mettre à chialer.
Alors j’ai fait de l’auto-stop en montrant ma jambe sexy. Un laideron fatal s’est arrêté, elle s’appelle Lorelei, et m'a farci un baiser.
Tels deux chimpanzés bourrés, filons dans les fourrés faire des guili-guili, au milieu des fraises tagada-tsoin tsoin !
Vroum, vroum, la titine qui emporte son chauffeur vers les vallées de Neptune.
Au cœur de ce brouillard aux reflets violets, des éléphants en tutu russes sont venus me serrer la pince.
Un ours bleu marine a surgi des buissons en criant : « Gru, gru, je suis un ours très méchant ! » Embardée violente et crissement de pneus.
Trop tard, mon tacot joyeux est parti s’encastrer dans les violettes collines.