La blessure

Capitale de la douleur en ce palais !
Bientôt, ce sera la fin,
Et le temps qui passe,devient des regrets,
Qui nous forcent à vivre en vain.

Demain c'était déjà  hier,
L’ orage était en colère,
Et a abattu ses torrents,
Sur ta peau de jeune innocent.

On ne se verra plus sur terre
Ni même dans la maladie.
Douleur élémentaire,
Pour les restes de ma vie !

Du rhum et des femmes,
Je fus chevalier de l’ oubli.
Par l'élan de vie,
Consumé par les flammes !

La blessure de la perte,
Un voile qui tombe.
Le silence par essence,
Puis la paix d’ une naissance.

Enfance bafouée, vie enchaînée,
Adieu mon frère, enfin, tu es libéré.

Ecrit en des temps fort incertains

Un adieu qui ébranle, des vers qui disent l'essence de notre humanité et le poids de notre mortalité .

Peter, à chaque fois tu me remues. (tu prends aux tripes)

En même temps j'ai écrit ça quand mon frère venait de mourir, la souffrance qui est ici décrite était réelle. Merci hugo ça fait plaisir de savoir que j'arrive à transmettre mes émotions au travers de ce que j'écris. Oui Lina, le jour de son enterrement c'est moi que j'ai vu dans le cercueil (faut dire qu'on est tous des photocopies de notre père, ça aide pas lol). Assurément une part de moi est morte ce jour là, il y a dix ans.

Je compatis Peter. On ne guérit pas de telles blessures, j'en sais quelque-chose car j'ai perdu un frère aussi.

Si seulement j'avais su à l'époque que c'était que le début des emmerdes, je crois que je serais resté à Paris avec mon mode de vie infernal de l'époque