La moisson

C’est une créature lugubre au teint pâle et au visage blafard.
Je refuse de la nommer, mais elle hante mes phases diurnes de sa décrépitude et de son rire nasillard.
Elle pouffe quand maladroitement, je me pavane de cette démarche ébrieuse qui est désormais la mienne.
Son ricanement agaçant résonne quand hésite ma maladresse dans les escaliers. Et sa moquerie s’échappe quand je me lave, et fais de mon mieux pour ne pas glisser sur le sol mouillé.
Elle rit aux éclats quand parfois, j’avance la jambe, puis pitoyablement perd l’équilibre et délivre de tendres baisers au sol sous mes pieds.
Ses longues pattes blêmes me montrent inlassablement le balai affolant des aiguilles de l’horloge.
Quand il est minuit, elles s’arrêtent, et le monstre me regarde droit dans les yeux. Il exhibe alors les dents pointues d’un démoniaque sourire moqueur.
Puis il me fait le signe de l’homme qu’on égorge.

Couic ! Mais je refuse de hurler comme un porc.

Oui, il me rappelle sans cesse ma propre mort.

Certes, viendra le temps de la moisson.

Mais je mourrai comme j’ai toujours vécu :

Je trouverai ma propre issue.

Une description dans laquelle je me retrouve (hormis l'image de la mort). Sep sep sep, sep tout boogie!

YOUR boogie (maudit traducteur)

J'aime quand mes écrits parlent à des gens !