Perdition

J’ai massacré les sirènes avant qu’elles ne commencent à chanter. J’ai oblitéré les langues de serpent qui étaient prêtes à siffler.
Hélas, ils ont tous ripaillé sans que je ne prenne part au Banquet.
La mort a eu sa chance, il est temps. Les flammes de ma Perdition réclament le sang !
Je la revois encore se plonger joyeusement dans leur chair, faisant jaillir leurs viscères ardents.
Ces jours bénis reviendront !
J’aime le frisson du Combat, j’aime sentir leur vie chaude éclabousser mon visage, j’aime m’enorgueillir de ces cicatrices qui maculent ce corps meurtri.
Que de tendres souvenirs quand je regarde cette lame rouillée par le sang séché de mes victimes !
J’ai abattu les murs de ma prison en dégueulant mes larmes de sang. L’écho de la Guerre m’appelle.
Les restes de mon monde ne sont plus, et la vie lentement me quitte.
Pourtant je n’ai jamais été aussi heureux : ce Combat sera mon dernier.
Ne soyez pas tristes, je pars éprouver une fois encore, ce qui me rend vivant !
Les boucliers seront fracassés, les armures défoncées.
Les larmes chanteront de nouveau cet hymne à la Guerre que j’aime tant.

Par les boyaux et par le sang, ce monde se souviendra de ma Perdition !

Voilà un texte qui me touche tout particulièrement.
Fort et sa violence un caresse de puissance.
Bravo Peter!

Passage est incroyable ;

"Ne soyez pas tristes, je pars éprouver une fois encore, ce qui me rend vivant !
Les boucliers seront fracassés, les armures défoncées.
Les larmes chanteront de nouveau cet hymne à la Guerre que j’aime tant."

Merci pour ce partage.

Merci pour ce partage !!