Le chacal poète

Le chacal poète

De lignée ratine je n'écris pour du vent,
Et ni pour la gloire d'être un fameux poète
Mais par vil amour du délicieux argent
De prospères vieilles roses à la  retraite.

Tant grigou semble l'âge tourner les bobonnes,
Ce ne fut pas facile de tâter leur tune,
C'est que chez ces gens là, monsieur, ça picaillonne !
Mais balance faite : J'ai fait bonne fortune.

Ces guimauves m'ont rempli bide et donné gîte,
Plus bien sûr le code pin de la sainte Amex
En troc d'un bouquet de vers taillés au silex.

Quand jabot est plein l'inspiration s'effrite,
En fumée s'est ainsi la muse évaporée
Aux volutes de mon cigare havanais.

Closes seraient mes oeuvres d'hère maigre et cruche
Si je revenais en Mercedes pour la frime :
Vous n'auriez que lyrisme high-class de Crésus.

Et lorsque sera fondu l'or de mes autruches
En dolce vita et frais de coachs ès rimes,
Je me referai cochon pour flairer les truffes.