Aléas climatiques

...

Point de commentaire messieurs ?
Ah, ces "J'aime" sont vraiment galvaudés !
On est au minimum syndical là aussi , c'est le jeûne intermittent, le régime sec, bientôt la disette, la famine qui nous guettent.
Je sais, je suis la rabat-joie de service ou la trouble-fête ( au choix ) aujourd'hui et j'assume.  Je déplore ce peu d'efforts pour développer ce " j'aime" obtenu d'un clic automatique par un vrai commentaire Ça devient chronique.

J'ai apprécié les consonnances de la 1ere strophe, et la musicalité générale du texte.En fait c'est un super poème ! Pour la fin, je dirais que ce monde est tellement violent, qu'on s'y est habitué. On a surtout pris l'habitude de se taire et de passer à autre chose, y'a trop de source de distraction

il n'y a que batailles de chapelles
chacun voulant plus que l'autre
même à aider les plus pauvres
où cela mène nos enfants
nous n'avons de planète bis
un refuge autre ailleurs
Mars est à un centenaire
la lune une utopie
alors qu'est-ce qu'une tempête
une mer de déchets dans un océan
de profits virtuels sonnants et trébuchants
ils arrêteront de polluer uniquement
si leurs actions vertes sont plus rentables
que leurs vieilles usines mondialisées
pleurons les naifs noyés dans une mer
où nous ne nous baignons pas
et pour toutes les autres catastrophes
ils sont actionnaires des assurances
qui font partie du système

20230807

Peter Ikelnos a écrit:J'ai apprécié les consonnances de la 1ere strophe, et la musicalité générale du texte.En fait c'est un super poème ! Pour la fin, je dirais que ce monde est tellement violent, qu'on s'y est habitué. On a surtout pris l'habitude de se taire et de passer à autre chose, y'a trop de source de distraction

Merci Peter pour ton ressenti .
Je suis d'accord sur ce phénomène d'accoutumance qui nous empêche de prendre la pleine mesure des évènements.
La peur et la culpabilité diminuent. Peu de gens considèrent le changement climatique comme une menace personnelle. Stratégie d'évitement du cerveau humain qui se lasse du catastrophisme utilisé à outrance par les médias.
J'approuve aussi ta réflexion fort juste sur les " sources de distraction " qui se multiplient et nous éloignent de l'essentiel.
Belle réflexion Peter.

Je ne trouve pas que la peur aie diminué. On est morts de trouille, et ça fait que ce monde nous dépasse. A tel point qu'on fonce vers un iceberg en dansant et étant obsédé par une seule question : a-t-on a bien coupé le gaz avant d'aller à cet entretiens d'embauche ?

Je constate en tout cas largement que la peur de l'avenir a été remplacée par la peur d'être dérangé, incommodé,  dans notre petit confort personnel. Et notre cerveau, bien conçu,  met en place des pare-feux pour tenir à distance tout ce qui pourrait alimenter cette peur. Quoi qu'il en soit, c'est complexe mais très intéressant.

C'est ce que j'aime avec la poésie, on croit que c'est imaginaire mais il n'y a pas plus réel.

C'est une appréciation différente du réel. La poésie a besoin du support de la réalité d'une façon ou d'une autre. Elle en offre une autre dimension.

Mais à la fin du processus, émergent des vérités. Des vérités qui doivent nous pousser à la réflexion.

Cela va sans dire mais c'est beaucoup mieux en le disant !

D'autant plus si c'est joliment dit.

et voilà pourquoi la poésie est si particulière et précieuse

Errances a écrit:il n'y a que bataille de chapelles
chacun voulant plus que l'autre
même à aider les plus pauvres
où cela mène nos enfants
nous n'avons de planète bis
un refuge autre ailleurs
Mars est à un centenaire
la lune une utopie
alors qu'est-ce qu'une tempête
une mer de déchets dans un océan
de profits virtuels sonnants et trébuchants
ils arrêteront de polluer uniquement
si leurs actions vertes sont plus rentables
que leurs vieilles usines mondialisées
pleurons les naifs noyés dans une mer
où nous ne nous baignons pas
et pour toutes les autres catastrophes
ils sont actionnaires des assurances
qui font partie du système

20230807

merci Errances pour cet écho !

De rien.