Sainte Trinité

J’rends hommage à tous ceux qu’ont clamsé par la faute à Bibine.
Pendus au goulot, au son d’avides glouglous venants de leurs gorges goulues, tout ça pour un misérable oubli !
Soyez fiers ! Vous êtes tombés au champ d’honneur, mes frères ! Santé pour cent ans !

Rhum, Absinthe, Cognac, Whisky, Vodka ! Ce soir, glouglou la mémoire, faut tout boire !
Ah Bibine ! Ma tendre Bibine, t’es vraiment une cruelle maîtresse. Mais c’est toi la meilleure !
Généreuse comme le cubi. Compréhensive comme le pinard. Et sensuelle comme la putain de binouze qui sort du frigo quand j’crève de soif !
Hé mademoiselle ! Tu souris comme une poubelle ! Aboule ton 07, ‘pi ramènes ta côtelette. Et oublie surtout pas les glaçons ! C 'te soirée magique est dédiée à la boisson.
Par le pouvoir de la Sainte Bibine, que cette soutane témoigne de mon sacerdoce imbibé.
Veuillez me pardonner, cher père idolâtre. En vérité, je vous le dis, je ne suis qu’un sale hydropathe !

Ô Bacchus, Dionysos, Osiris ! Dieux des fêtes et de la boisson, exaucez ces mots.
Puissiez-vous m’accorder la force de toujours boire sans eau !

NB : Je parle ici d'ébriété poétique, je bois peu.