L’automne

Un bon connaisseur en poésie me propose de remplacer « obscurcit » par « engloutit ».

Il a raison.

1) « Engloutit » est plus doux qu’ « Obscurcit » qui comporte des consonnes dures comme le R et ne colle pas bien à mon rondel que je voulais doux et liquide. C’est pour cela que j’ai utilisé uniquement des rimes féminines.
2) En plus, ce qui ne gâche rien, « Engloutit » présente des allitérations et des assonances fortes avec « gloutonne ».

Merci à lui.

Je modifie :

Vers le couchant, la nuit gloutonne
Engloutit l’extase amarante ;
La feuille fauve de l’automne
Vole dans l’air et se lamente.


L’automne

(Rondel)

La feuille fauve de l’automne
Vole dans l’air et se lamente;
Dans le champ, la grive charmante
Stridule au crépuscule atone.

Vers le couchant, la nuit gloutonne
Engloutit l’extase amarante ;
La feuille fauve de l’automne
Vole dans l’air et se lamente.

Le passant attardé ronchonne,
Guettant le ciel qui le tourmente.
Il a une pensée aimante
Au pré joli, quand s’abandonne
La feuille fauve de l’automne.

Alain Dicharry, Labenne le 17 décembre 2016

Douceur de saison.
J'ai failli écrire que tu allais nous porter la poisse. Et j'ai vu la date

Impeccable en effet .