Chagrin
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Chagrin
Et on poursuit la traversée des fleuves de l'enfer selon la mythologie grecque.
Sur les flots mornes du chagrin, circule, l’indifférence du passeur qui va vers la rivière de flamme. Des cyprès à moitié noyés se dressent parfois au milieu du fleuve.
Leurs branches sont lourdes des espoirs morts que porte la terre entière.
Le passeur me regarde et me dit : « Ici, c’est l’Achéron. Les âmes damnées viennent pour regretter. Contemple leurs rêves brisés, livrés en pâture aux rochers.”
Le sable illumine d’un bleu étrange, et semble lui-même fait de vies inachevées. Des corps sans chair se tiennent prostrés dans le silence du martyr.
« Ne te fais pas avoir, cette eau est un mirage. Elle a la couleur de l’émeraude, mais elle pue le cadavre. »
La mort, me prend aux narines, et me suffoque l’âme. Je suis content de ne faire que traverser. Je vais au Léthé, il faut que j’oublie.
Soudain le passeur se tourne vers moi, et brandit sa pagaie. Je ne comprends pas. « Tu empestes les regrets, le Léthé n’est pas pour toi. Désolé, mais ton voyage s’arrête ici ».
Je ne lui oppose aucune résistance. Il a peut-être raison.
Je suis mort sans avoir vécu. D’un coup puissant de pagaie, il me fait basculer dans les tourments nauséabonds.
Me voilà englué, le chagrin s’empare de moi, en même temps que les mains avides des âmes qui se lamentent.
C’est étrange, j’ai pied, pourtant je me noie.
J’appartiens désormais à l’Achéron.
Sur les flots mornes du chagrin, circule, l’indifférence du passeur qui va vers la rivière de flamme. Des cyprès à moitié noyés se dressent parfois au milieu du fleuve.
Leurs branches sont lourdes des espoirs morts que porte la terre entière.
Le passeur me regarde et me dit : « Ici, c’est l’Achéron. Les âmes damnées viennent pour regretter. Contemple leurs rêves brisés, livrés en pâture aux rochers.”
Le sable illumine d’un bleu étrange, et semble lui-même fait de vies inachevées. Des corps sans chair se tiennent prostrés dans le silence du martyr.
« Ne te fais pas avoir, cette eau est un mirage. Elle a la couleur de l’émeraude, mais elle pue le cadavre. »
La mort, me prend aux narines, et me suffoque l’âme. Je suis content de ne faire que traverser. Je vais au Léthé, il faut que j’oublie.
Soudain le passeur se tourne vers moi, et brandit sa pagaie. Je ne comprends pas. « Tu empestes les regrets, le Léthé n’est pas pour toi. Désolé, mais ton voyage s’arrête ici ».
Je ne lui oppose aucune résistance. Il a peut-être raison.
Je suis mort sans avoir vécu. D’un coup puissant de pagaie, il me fait basculer dans les tourments nauséabonds.
Me voilà englué, le chagrin s’empare de moi, en même temps que les mains avides des âmes qui se lamentent.
C’est étrange, j’ai pied, pourtant je me noie.
J’appartiens désormais à l’Achéron.
Peter Ikelnos- Messages : 169
Date d'inscription : 28/07/2023
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