GHB

Au Caligula, il y a toujours des femmes. Elles défilent à l’ entrée, entre copines, accompagnées parfois d' un amoureux. Ou deux.
Fardées, les lèvres débordantes de peinture, elles se laissent aller à la tiédeur de l’ été.
En cette saison, dans les bars de Paris, les mains deviennent vite baladeuses après minuit.
Danny est là lui aussi, assis près de la porte. Il sirote une bière, du haut de son tabouret, et de son allure de dandy boosté aux stéroïdes.
Ces petites filles, percées, tatouées...Toutes ces dindes aux aigus glouglous, elles ne l’intéressent pas.
Il balaie les tables de ses yeux blasés. Ils se baladaient au hasard, quand il furent arretés par une sublime créature. Danny fut hypnotisé, tant il la trouva belle.
Le vert de son regard se perd dans la lumière des réverbères se reflétant sur les flots dansante de la Seine.Sa robe, qui ne cache de rien de ses reliefs, est d’une éclatante couleur émeraude qui attise les flammes de sa longue chevelure rousse.
Les quelques rides de son visage, lui donnent un air vaguement triste. Ses lèvres pulpeuses rehaussées d’un rouge vif, et ses joues ponctuées de quelques taches de rousseur, donnent un je ne sais quoi d’épicé à son joli visage carré.
Deux mots au serveur, et le voilà à sa table.Elle se prénomme Elyse, et c’est la plus belle femme qu’il a jamais vue. Son magnifique sourire donnent un aperçu de ses dents cristallines.
Sa bouche est surmontée d’un nez fin, légèrement remonté. Son décolleté laisse entrevoir les délices que proposent deux généreuses collines, logées dans une lingerie noire. Elle descend un cocktail offert par ses soins.
Et puis un autre. Et encore un autre. Ils rient, discutent, et puis… font l’ amour avec des mots. La soirée défile, et les phrases sont endiablées.
« J’ ai une petite surprise pour toi.“ Danny, tout sourire, fouille un court instant dans un recoin de sa veste. Sa main reparaît armée d’un petit sachet de poudre blanche. Il flottait fièrement, tel un étendard prêt pour la guerre.
Il a déversé le contenu dans le verre d’Elyse, tout en se jetant dans les immenses prairies de ses yeux de chat. Son beau visage a répondu en clignant d’un œil complice, esquissant un sourire espiègle.
Elle a bu.Il n’en restait plus une goutte.Le sourire de Danny s’est élargi au point de révéler ses dents pointues.Elyse se leva, puis fit mine de quitter la pièce. Danny,toujours subjugué, admirait la gracieuse danse de ses fesses,
rondes comme la queue de la pelle qui venait de lui sauter en plein visage. Brusquemment, elle se retourna. Son regard dégoulinant d’envie, elle sembla implorer Danny :
“ Bon alors tu viens ?”

Les détails ? Vous ne les aurez pas.

Mais vous avez déjà votre petite idée, non ?