Larguez les amarres
Page 1 sur 1
Larguez les amarres
Je republie ce poème pour les nouveaux membres qui ne l'auraient pas lu.
Aux quais ruisselant les ors des couchants,
Des vaisseaux vieux maudissant leurs amarres
Mêlent leurs tristes crissements aux chants
Des goélands alignés sur les barres.
Prisonniers des eaux navrantes des ports,
Ces vaisseaux rêvent de mers transparentes
Frissonnant sous les alizées retords
Et scintillant de lueurs lactescentes.
Ces pauvres coques vouées aux oublis
Auraient préféré tout obscur naufrage
Aux clapotis turpides des roulis
Dérisoires dans ces rades sans âge.
Jadis, porteurs de blés et de rhums vieux,
Leur étrave faisait blanchir l’écume,
Et leur mature grinçant vers les cieux,
Ils allaient, éternels rouleurs de brume!
Guidés au gré des constellations,
Ils glissaient dessus l’abîme perfide,
Fiers coursiers glorieux des Nations,
Vers les Guyanes ou quelque Floride.
Et moi ! Moi, sédentaire voyageur,
Tel le marin, aux escales qui laissent
L’âme ténébreuse et le poing rageur,
Mon rêve s’encanaille à ces drôlesses
Demi-nues, reines d’un soir ou catins
Qui vous échappent aux moindres matins.
Alain Dicharry, Labenne, le 15 décembre 2016.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Aux quais ruisselant les ors des couchants,
Des vaisseaux vieux maudissant leurs amarres
Mêlent leurs tristes crissements aux chants
Des goélands alignés sur les barres.
Prisonniers des eaux navrantes des ports,
Ces vaisseaux rêvent de mers transparentes
Frissonnant sous les alizées retords
Et scintillant de lueurs lactescentes.
Ces pauvres coques vouées aux oublis
Auraient préféré tout obscur naufrage
Aux clapotis turpides des roulis
Dérisoires dans ces rades sans âge.
Jadis, porteurs de blés et de rhums vieux,
Leur étrave faisait blanchir l’écume,
Et leur mature grinçant vers les cieux,
Ils allaient, éternels rouleurs de brume!
Guidés au gré des constellations,
Ils glissaient dessus l’abîme perfide,
Fiers coursiers glorieux des Nations,
Vers les Guyanes ou quelque Floride.
Et moi ! Moi, sédentaire voyageur,
Tel le marin, aux escales qui laissent
L’âme ténébreuse et le poing rageur,
Mon rêve s’encanaille à ces drôlesses
Demi-nues, reines d’un soir ou catins
Qui vous échappent aux moindres matins.
Alain Dicharry, Labenne, le 15 décembre 2016.
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
alaindicharry- Messages : 357
Date d'inscription : 29/12/2022
Age : 76
Localisation : Labenne, Landes
Fanny aime ce message
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|