La joie demeure

La joie demeure

La brume ressemble à une gazelle dans la savane
Aucun abri à l’horizon
L’azur est un volcan de feu et de lumière
La terre tremble et hésite sous ces crachats

La foudre court sur les rochers
J’ai presque atteint le sommet
Cette montagne que ma jeunesse a parcourue
Comme un roman de Jean Giono

Le sommet est un seuil presque irréel
Je soupçonne la mer, le vent et la lune
De créer des empreintes poétiques au loin
Des songes portés sur des voiles colorés

Les buissons sont trempés
Je cueille des mures après l’orage
Je les place dans un récipient de fortune

De temps en temps
Une cataracte ou un torrent
Brise ce silence et cette amertume
Entre les sapins et les hêtres
Ces géants qui retiennent leurs larmes

Je ne sais pas comment je ferai demain
Sur ce chemin qui suit la falaise
Et les tunnels de pierre

Un monastère ancré sur un replat
Un cheval que j’ai peut-être croisé en montant
La pluie m’apporte cette liberté
Ce souffle irrévérencieux

L’homme qui plantait des arbres
Le passage des météorites
Je reviendrai demain sans toit
Les baisers de cette montagne
Se joindront à mon aventure

Je ne sais pas comment je ferai demain
Mais la joie demeure dans cet espace de vie

En vous lisant, j’ai imaginé le sage saltimbanque Bobi de “Que ma joie demeure”
parcourant la montagne revenue à la vie grâce à “L’homme qui plantait des arbres”.

Bobi et cette montagne font naître l'espérance et la joie, tout comme ce très beau poème
- habité par le souffle de Giono.

Merci Victor  

A vrai dire, je ne me souvenais pas vraiment des personnages et de l’histoire de ce livre. Je sais seulement qu’il m’avait plu.
S’agissant du deuxième, je l’ai relu récemment. J’aime beaucoup le lien que vous faites entre mon histoire et ces deux ouvrages.