Recours au poème
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Recours au poème
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L'ère du vide
des ruptures sans mobile
du mépris grandissant
des matières à penser
des émotions artificielles
stériles et désenchantées
des coeurs en cavale
On en oublie de vivre
Nos peurs
comme autant de grains de sable
nous scellent la bouche
nous grippent l'âme
Et si nous osions
les chemins non frayés
ceux qui accueillent
l'errance et le silence
la pause et le revirement
ceux qui mènent
à l'impasse dépaysante
Et si nous sacralisions
la parole poétique
ultime recours
dans nos grandes détresses
L'ère du vide
des ruptures sans mobile
du mépris grandissant
des matières à penser
des émotions artificielles
stériles et désenchantées
des coeurs en cavale
On en oublie de vivre
Nos peurs
comme autant de grains de sable
nous scellent la bouche
nous grippent l'âme
Et si nous osions
les chemins non frayés
ceux qui accueillent
l'errance et le silence
la pause et le revirement
ceux qui mènent
à l'impasse dépaysante
Et si nous sacralisions
la parole poétique
ultime recours
dans nos grandes détresses
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
ibere64, Errances, Florian et Joël Gissy aiment ce message
Re: Recours au poème
Comme j'aime ce poème et comme j'en partage l'esprit! Cette parole poétique dont tu parles, elle m'a sauvé de cette ère du vide et de mes peurs, alors oui, osons les chemins non frayés... Tes mots me sont allés droit à l'âme. Merci...
ibere64- Messages : 790
Date d'inscription : 29/07/2022
Localisation : Euzkadi
Lina et Florian aiment ce message
Re: Recours au poème
Je comprends Ibère.
Je trace sur ces itinéraires naissants les chemins de mes pas et souvent ces errances sont celles du crayon que mes doigts manipulent. Il n'y a rien que je ne puisse pas faire. Et cette déambulation est un miracle découvert à chaque instant. Autant par les mots posés que par les rencontres de ces bords de pages volantes comme autant d'avions de papier qui s'égayeraient comme une troupe joyeuses d'enfants dont la seule turbulence est l'envie, l'envie de découvrir et de s'émerveiller.
Merci pour ce partage Lina.
Je trace sur ces itinéraires naissants les chemins de mes pas et souvent ces errances sont celles du crayon que mes doigts manipulent. Il n'y a rien que je ne puisse pas faire. Et cette déambulation est un miracle découvert à chaque instant. Autant par les mots posés que par les rencontres de ces bords de pages volantes comme autant d'avions de papier qui s'égayeraient comme une troupe joyeuses d'enfants dont la seule turbulence est l'envie, l'envie de découvrir et de s'émerveiller.
Merci pour ce partage Lina.
Errances- Messages : 1195
Date d'inscription : 01/08/2022
Localisation : Ouest fort fort lointain
Lina et ibere64 aiment ce message
Re: Recours au poème
ibere64 a écrit:Comme j'aime ce poème et comme j'en partage l'esprit! Cette parole poétique dont tu parles, elle m'a sauvé de cette ère du vide et de mes peurs, alors oui, osons les chemins non frayés... Tes mots me sont allés droit à l'âme. Merci...
merci ibere pour ce témoignage, je suis heureuse que tu rejoignes ma façon de penser. J'ai moi aussi été sauvée à maintes reprises, et souvent protégée de moi-même !
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
Re: Recours au poème
Errances a écrit:Je comprends Ibère.
Je trace sur ces itinéraires naissants les chemins de mes pas et souvent ces errances sont celles du crayon que mes doigts manipulent. Il n'y a rien que je ne puisse pas faire. Et cette déambulation est un miracle découvert à chaque instant. Autant par les mots posés que par les rencontres de ces bords de pages volantes comme autant d'avions de papier qui s'égayeraient comme une troupe joyeuses d'enfants dont la seule turbulence est l'envie, l'envie de découvrir et de s'émerveiller.
Merci pour ce partage Lina.
Tu me donnes l'occasion d'ajouter que l'écriture en effet procure des bonheurs ineffables, en cela qu'elle révèle ce que nous avons d'unique en nous, cette fabuleuse alchimie faite de nos émotions, de nos désirs, de notre regard singulier sur le monde !
Merci Errances pour ce ressenti
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
Errances et Florian aiment ce message
Re: Recours au poème
Alors, je trouve que c'est vraiment excellent. C'est-à-dire qu'au début on ne s'aperçoit de rien, puis, d'un coup, surgit une profondeur ! C'est très rare que je dise des choses comme ça.
Joël Gissy- Messages : 183
Date d'inscription : 19/03/2023
Age : 42
Localisation : Alsace
Lina aime ce message
Re: Recours au poème
Joël Gissy a écrit:Alors, je trouve que c'est vraiment excellent. C'est-à-dire qu'au début on ne s'aperçoit de rien, puis, d'un coup, surgit une profondeur ! C'est très rare que je dise des choses comme ça.
Voici la lecture qui a inspiré cette petite réflexion, .... puis comme toujours, je l'ai nourrie de mes propres pensées .
J'étais fascinée par ce mot " Holzwege " et le processus qui a mené à sa traduction finale. Traduire est une tâche complexe qui nécessite un cheminement très raisonné et mobilise des connaissances culturelles précises.
» …dans la forêt, il y a des chemins qui, le plus souvent encombrés de broussailles, s’arrêtent soudain dans le non-frayé. On les appelle Holzwege*.
Chacun suit son propre chemin, mais dans la même forêt. Souvent, il semble que l’un ressemble à l’autre. Mais ce n’est qu’une apparence. Bûcherons et forestiers s’y connaissent en chemins. Ils savent ce que veut dire : être sur un Holzweg, sur un chemin qui ne mène nulle part… »
* "En allemand ce mot (Holz=bois, Wege=chemins) désigne les chemins forestiers que les bûcherons empruntent pour extraire le bois coupé de la forêt, et donc, pris en sens inverse, ces chemins ne mènent vraiment nulle part. Que de mots pour en traduire un seul."
Extrait de Holzwege de Martin Heidegger (1949)
Un essai philosophique qui a été traduit en français par « Chemins qui ne mènent nulle part », où l'auteur s'interroge sur le sens de l'être .
Et pour clore, voici un texte découvert au fil de mes explorations, où l'auteur s'inspire de la même réflexion. Dans un autre genre. La métaphore y est belle et lumineuse !
Holzwege
Je ne sais
vers où je marche
J’avance d’arbre en arbre
en suivant le soleil
Parfois, une ombre
me perd un peu
Un cri
me détourne
Ou alors je stationne
pour humer l’air
écouter le bruit des branches
deviner un oiseau
Je ne sais
vers où je marche
C’est un problème
Peut-être pas.
Stéphane Bataillon
03/12/2019
Un auteur à découvrir !
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Merci Joël pour l'intérêt que tu as manifesté pour mon texte .
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
Florian aime ce message
Re: Recours au poème
Je te rappelle que je suis alsacien. D'ailleurs j'utilise l'un de ces chemins comme raccourci pour aller jusqu'à un col en montagne. Bonne journée à toi. Merci de ton message.
Joël Gissy- Messages : 183
Date d'inscription : 19/03/2023
Age : 42
Localisation : Alsace
Re: Recours au poème
Je ne savais pas Joël.
Mes grands-parents paternels étaient de Colmar .
Mes grands-parents paternels étaient de Colmar .
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
Joël Gissy aime ce message
Re: Recours au poème
Je suis de Thann
Joël Gissy- Messages : 183
Date d'inscription : 19/03/2023
Age : 42
Localisation : Alsace
Lina aime ce message
Re: Recours au poème
L'œil de la Sorcière...
Lina- Messages : 1303
Date d'inscription : 11/04/2022
Age : 55
Re: Recours au poème
Oui, en effet
Joël Gissy- Messages : 183
Date d'inscription : 19/03/2023
Age : 42
Localisation : Alsace
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