Pour qui sonne le glas.

Peu à peu

Le brouillard engloutit le vacarme de mon âme quand les loups et la corne de brume hurlent le blizzard qui ensevelira le tout.
La neige est devenue glace, les engelures y ont laissé leurs traces,
Empreintes de leurres menaces.

Peu à peu la cuirasse a roidi,
Le cœur a refroidi
Et les membres gelés se sont brisés,
Ecartelés par le vent tenace,
Les os solidifiés telles ces eaux
Où je perds pied.

Peu à peu mes mains disparaissent sous l'éclair bleuté
De la foudre de ta beauté qui résonne par à coups
Tels les battements qui envahissent mes tempes
Et les feront exploser en des éclats d'estampes
Qui se fossiliseront sur ce papier, de la hampe
De ma plume incarcérée sur ce lac gelé à pierre fendre.

Peu à peu ne restera de moi qu'un filament,
Une lueur, une lumière qui vainquant l'ombre
Aura perdu son équilibre déjà ténu sur ce fil
De pensées quand il m'y plaisait de danser.

Sur la patine noire pas une once d'espoir,
Juste le reflet miré d'une lune rousse désargentée.





13 mai 2023.

Comme toujours Benoît, tes mots sont au service d'images littéralement foudroyantes, l'atmosphère est à couper le souffle. Ton texte semble nourri d'une énergie quasi nucléaire. Quelle créativité !!

Lina a écrit:Comme toujours Benoît,  tes mots sont au service d'images littéralement foudroyantes, l'atmosphère est à couper le souffle. Ton texte semble nourri d'une énergie quasi nucléaire.  Quelle créativité !!

ah ça on ne me l'avait jamais dit lol mais je prends, je ne sais si mes atomes sont composés d'uranium mais il est sûr que l'écriture est une réaction en chaîne me concernant.

Merci beaucoup Véronique

Benoit (admin.) a écrit:

Lina a écrit:Comme toujours Benoît,  tes mots sont au service d'images littéralement foudroyantes, l'atmosphère est à couper le souffle. Ton texte semble nourri d'une énergie quasi nucléaire.  Quelle créativité !!

ah ça on ne me l'avait jamais dit lol mais je prends, je ne sais si mes atomes sont composés d'uranium mais il est sûr que l'écriture est une réaction en chaîne me concernant.

Merci beaucoup Véronique

Tout comme un réacteur nucléaire, nous avons un cœur, et dans ce dispositif complexe, parfois sous haute tension, nombre de réactions se produisent, nombre d'émotions entrent en collision : le cœur entre en fusion, puis le cœur peut aussi se briser, s'opère alors une fission ... on a le cœur en morceaux
Et de ces explosions, de ces mouvements contractiles ou expansibles, surgit le besoin d'écrire, qui permet de lâcher la pression.
Les mots, sous l'impulsion de cette puissante chimie fusent pour libérer l'énergie créatrice !
Voilà le parallèle que je voulais suggérer
Et ton écriture en est un exemple manifeste !

Lina a écrit:

Benoit (admin.) a écrit:

Lina a écrit:Comme toujours Benoît,  tes mots sont au service d'images littéralement foudroyantes, l'atmosphère est à couper le souffle. Ton texte semble nourri d'une énergie quasi nucléaire.  Quelle créativité !!

ah ça on ne me l'avait jamais dit lol mais je prends, je ne sais si mes atomes sont composés d'uranium mais il est sûr que l'écriture est une réaction en chaîne me concernant.

Merci beaucoup Véronique

Tout comme un réacteur nucléaire, nous avons un cœur, et dans ce dispositif complexe, parfois sous haute tension, nombre de réactions se produisent, nombre d'émotions entrent en collision : le cœur entre en fusion, puis le cœur peut aussi se briser, s'opère alors une fission ... on a le cœur en morceaux
Et de ces explosions, de ces mouvements contractiles ou expansibles, surgit le besoin d'écrire, qui permet de lâcher la pression.
Les mots, sous l'impulsion de cette puissante chimie fusent pour libérer l'énergie  créatrice !
Voilà le parallèle que je voulais suggérer
Et ton écriture en est un exemple manifeste !

Tu as tout dit (et compris) et ce de manière magistrale, j'en avais bien saisi le sens mais je ne trouvais pas les mots pour te répondre correctement

Merci