Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
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Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Il est des évidences qui mettent longtemps à voir le jour, ainsi naquit la voie du Ronin :
Il faut croire pour voir, le reste n'est qu'illusions transitoires,
La voix de la sagesse : il faut entendre pour écouter,
La voix du silence : il faut se taire pour entendre,
La voie du désespoir : il faut agir pour enflammer le peu de braises qu'il nous reste lorsque nos décombres sont en cendres.
Icare s'est trompé, il faut voler avant que d'apprendre et le soleil en vérité est un transfuge de la vérité étoilée qui nous aveugle.
Le bruit du tonnerre n'assourdit pas l'éclair,
La vérité est vorace
Et le rapace est un aigle désenchanté de n'avoir pu, de n'avoir su rire à gorge déployée.
La folie est menace, elle menotte nos pieds légers mais l'Apollon, lui, est tenace, il frivole de sa beauté aux teints de glace et de miroirs : Narcisse devint hautain et le nénuphar ensorcelé.
J'ai avalé la mandragore et la belladone s'est sauvée telle une fleur cortisone au teint violet, défigurée.
J'ai même courtisé la Gorgone et ses serpents rampent à mes pieds, leurs venins qui sillonnent abrasent le temps et son passé.
La voie que je suis est celle que je trace, l'esprit léger, elle est un pleur de contumace, un soir d'été sous la gangrène où mon foie vide sa bile de Prométhée.
J'ai avalé le feu et recraché la glace, je suis le dragon qui vomit Samothrace là où les bras m'en sont tombés, je suis pardon, dé à mille faces, un beau Janus démystifié, je suis la couleur de l'anthrax, la plume d'Horace ensanglantée et là où l'entaille s'efface se meut l'écriture des damnés.
Je suis le gardien dédicace, la mouture des années qui passent, je suis l'écriture des Parnasses, un trait d'Ovide sur le papier où se déchire le simulacre, âcre fumée d'oracle qui symbolise l'ombre débâcle.
Je suis ce que mon esprit délire lorsque la fièvre simulée délivre les vapeurs d'acide, automatiques aminées.
Je suis l'incompréhensible, le précipice fulminé, je suis le vainqueur haruspice et la chaleur dominée.
Je suis le roi des Lyres et de leurs cordes enluminées,
Je suis la rancœur du suicide lors de mes peurs estaminets,
Je suis le vampire lucide et le fantôme déterminé à vaincre les lueurs homicides et les ombres prédestinées.
Je ne suis que l'erreur du Cid,
son déshonneur fragilisé par les spectres acteurs placides,
Je suis l'acteur au chant miné par des projecteurs d'acide disséminés aux vents mauvais.
Je suis le baroudeur des Ides et le flambeur suranné à la splendeur égoïcide et de la sueur de mes idées ne coule que de la cire liquide tel d'un cierge consumé par des flammèches translucides et de la poudre contaminée.
Si le ridicule tue il ne me reste que quelques secondes à vivre...
14 juillet 2009.
Fanny, Zaza_Dabord et Gabrielle aiment ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Tu es celui qui écrit à l'encre sympathique des histoires à dormir assis, couché, debout ou en lévitation ... mais on aime bien quand ça déraille, après tout c'est un droit. :-)
Bon samedi Benoit
Amitiés soleil
Z. :-)
Bon samedi Benoit
Amitiés soleil
Z. :-)
Zaza_Dabord- Messages : 504
Date d'inscription : 09/04/2022
Benoit (admin.), Fanny et Marlon Dietrich aiment ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
J'aime cet esprit dadaïste
Benoit (admin.) et Fanny aiment ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
quand le moral déraille, l'esprit se rebiffe et ne voit que du noir
@micalement
@micalement
Fanny et Marlon Dietrich aiment ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Un écrit surréaliste comme un transe...Voyage dans les tréfonds de ta pensée parfumée de mandragore et de belladone..
Un état second peut être qui donne à ce partage des vertus un brin hypnotiques et troublantes.
J'aime beaucoup.
Merci Benoît
Un état second peut être qui donne à ce partage des vertus un brin hypnotiques et troublantes.
J'aime beaucoup.
Merci Benoît
Benoit (admin.) aime ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Zaza_Dabord a écrit:Tu es celui qui écrit à l'encre sympathique des histoires à dormir assis, couché, debout ou en lévitation ... mais on aime bien quand ça déraille, après tout c'est un droit. :-)
Bon samedi Benoit
Amitiés soleil
Z. :-)
Oui eh ben celui-là il a une histoire que je raconterai plus bas lol
Merci Zaza.
Amitiés.
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Marlon Dietrich a écrit:J'aime cet esprit dadaïste
Merci beaucoup, écrit à l'insu de mon plein gré.
Marlon Dietrich aime ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Gabrielle a écrit:quand le moral déraille, l'esprit se rebiffe et ne voit que du noir
@micalement
Je crois que là c'est l'esprit qui a déraillé.
Merci.
Amicalement.
Gabrielle et Marlon Dietrich aiment ce message
Re: Ecriture semi-automatique d'un esprit au chargeur qui s'est enrayé.
Fanny a écrit:Un écrit surréaliste comme un transe...Voyage dans les tréfonds de ta pensée parfumée de mandragore et de belladone..
Un état second peut être qui donne à ce partage des vertus un brin hypnotiques et troublantes.
J'aime beaucoup.
Merci Benoît
Une nuit au travail, une montée de fièvre subite, un déferlement de mots hors contrôle et le texte fini une grande soif et la fièvre disparue, oui une transe et un cocktail détonnant de mots, je n'oublierai jamais cet état.
Merci Stéphanie d'y avoir décelé tout cela.
Marlon Dietrich aime ce message
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