Le corbeau

J’ai modifié mon sonnet car je m’étais planté lamentablement dans la disposition des rimes des tercets.

Je me suis abondamment inspiré du fameux poème « Le corbeau » du grand poète américain Allan Edgar Poe pour composer ce sonnet tragique et obscur, et ainsi, essayer de lui rendre hommage en toute modestie.
Pour le comprendre, je vous invite à lire les deux traductions du magistral poème de Poe (une par Charles Baudelaire, la seconde par Stéphane Mallarmé qui avait appris l’Anglais pour pouvoir lire A.E. Poe dans le texte).

Le corbeau
(Hommage à Allan Edgar Poe)

Dis-moi funeste oiseau, dis-moi spectral corbeau
Perché lugubrement au-dessus de ma porte,
Ténébreux messager que le destin m’apporte,
Dis-moi si ma Lénore est perdue au tombeau.

Je maudis ton silence et reprends le flambeau ;
Prophète de malheur, que le diable t’emporte
Avec tes « Jamais plus » loin de la jeune morte
Vers quelque enfer ardent où meurt le rêve beau.

Mais, toujours juché haut sur Pallas impavide,
Tu enfonces ton bec dans mon cœur déjà vide
Corbeau des sombres jours, un cœur chagrin et las,

Un cœur désespéré qu’un morne sang honore,
Rescapé d’un naufrage où s’abîma, hélas,
Cet ange de beauté qui se nommait Lénore.

Alain Dicharry, Labenne, le 21 mars 2023


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Superbe, un sombre tableau où l'on entend sonner le glas.

Merci Lydia, je te conseille de lire le poème d'Edgar Poe. Une pure merveille.

Belle écriture et votre Poe
me fait retirer mon chapeau.

Merci Haie Crie Vain

Je l'ai déjà dit il me semble mais tant pis, si je dois radoter: Ta maitrise est impressionnante et impose le respect.

C'est trop Ibére, mais il est vrai que j'essaie de fignoler mon travail. J'ai mis 15 jours à écrire le corbeau.