L’angoisse

Je ne me souviens plus si j'ai déjà publié ce poème, dans le doute je le publie.

L'angoisse

Jamais plus pure amante en sa jeune agonie
Ne put rivaliser au point du jour blanchi
Avec celle-là qui, par l’abîme affranchi,
Proclame le déni de l’antique harmonie.

Or, métaux, diamants, et vous, triste ironie,
Souvenirs, sentiments, tout savoir défraîchi !
Il penche plus avant, ô ce cœur avachi,
Elle est là, je la sens, cette bête honnie !

Elle a noyé mon âme en son subtil poison
Au tombeau que suscite une feue pâmoison.
Prier? mais non, je ne suis pas de la paroisse !

Tels ceux de ma tribu, j’implore le destin
Neuf. Mais dès la vesprée, à l’heure du festin,
Je me jette à ses pieds, ma maîtresse, l’ANGOISSE !

Alain Dicharry, Labenne, le 27 juin 2018

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Une bien mauvaise maîtresse. Le tableau est en parfaite adéquation avec le texte.

Mon âme quelque peu tourmentée adore ce tableau, Le Cri d'Edvard Munch. Ne trouves-tu pas Lydia que l'on entend le personnage crier (de peur? de douleur?, on ne sait pas).
Mais j'entends son cri.

Joli sonnet ; merci Alain !

Oui, c'est très expressif !