C'est quoi, tout ça?
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C'est quoi, tout ça?
« Je m’en souviendrai de cette planète ! » (Villiers de l’Isle-Adam)
On est crachés dans la vie à la gueule d’un monde qui se met à exister ce jour là. Pas avant. Avant ? Que dalle ! Nib ! Oualou ! Pas d’avant… Rien.
La terre, le ciel, les autres, le plaisir, la douleur, l’amour, la haine, tout ça ne nait qu’avec nous. Le vrai Big Bang, en fait, c’est ce moment précis où nous pénétrons par effraction dans cette dimension que nous appelons « vie ». Chacun d’entre nous est le fruit d’une intrusion dont nous ne sommes pas responsables. Merci papa, merci maman… D’ailleurs, qui sont-ils ceux-là aussi ? Eux non plus n’existaient pas, avant. Ni eux, ni leurs parents, ni les parents de leurs parents ni tout ce merdier d’univers qui a jailli de rien à notre naissance.
C’est comme un éblouissement de couleurs, de bruits et de fureur surgi du néant pour servir de décor dans cet étrange théâtre où il nous faut jouer chacun notre rôle qui s’écrit au fur et à mesure que se déroule l’action d’une pièce dont nous ne savons rien avec le hasard et la nécessité en guest stars…
Nous gravitons les uns autour des autres dans une frénétique sarabande absurde et tragique. Du théâtre, vous dis-je. Mais en combien d’actes manqués ? Drame ? Tragédie ? Comédie ? Farce ? Tout cela en un même magma qui au bout du compte nous engloutira tous.
Heureusement, il y a ceux qui sont mauvais acteurs. Ceux-là arrachent leur masque trop beau pour être vrai et se révèlent tels qu’ils sont réellement, avec leurs vices, leur laideur, leurs haines, leur vérité, leur beauté, leurs larmes, leurs peurs… Ils se retrouvent alors dans leur peau d’âme, qu’elle soit noire ou pas : « Toi, tu seras le salaud, toi le héros sans peur et sans reproche, toi la belle et pure princesse, toi la pute avinée, toi le tyran sanguinaire, toi, toi, toi… »
Qu’y-a-t-il à comprendre à ce mystère ?
Y a-t-il à comprendre ?
On s’invente des dieux pour expliquer l’inexplicable. On se fabrique une morale. Des lois. Des conventions. On s’arrange, quoi. On se forge des légendes pour embellir une Histoire dont nous sommes les jouets. Mais les jouets de qui ? Et le jeu, c’est quoi ?
Bon, une fois dit tout ça…
Je ne sais pas vous, mais moi, si j’ai rencontré parfois le pire du pire parmi mes frères humains, s’il m’est arrivé peut être aussi de n’être pas loin de faire partie de ce pire, j’ai pourtant croisé sur la route accidentée qui est la mienne des gens merveilleux, des êtres magnifiques, des hommes et des femmes qui ont bouleversé mon existence, m’amenant presque à croire que cette vie valait le coup. Un simple regard, un sourire, un silence, un geste ont eu le pouvoir de me remplir d’amour en un instant… et je sais que cette phrase pourra paraitre risible et ridicule à plus d’un. Pourtant, oui, c’est ça, cette force d’amour qui porte à croire peut-être ne fut-ce qu’un instant en soi-même et dans les autres, cet élan qui me pousse vers cet/cette autre je ne sais pourquoi, ce lien mystérieux qui se tisse en une seconde dans un trouble étonnant alors que dans l’absolu je n’aime pas «les autres » pas plus que je ne m’estime moi-même… cette force d’amour ébranle alors tous mes préjugés, mes convictions bien ancrées depuis toujours, mes certitudes … Cela ne dure pas bien-sûr, mais le miracle a quand même eu lieu l’espace d’un instant par la grâce d’une faille ouverte dans la cuirasse imbécile que je me suis fabriqué au fil de mes errances et mes errements et c’est bien là l’essentiel…
Je ne peux nier mon appartenance au grand troupeau de cette humanité que je n’aime pas. Mais le troupeau est composé d’individus et parmi ces individus on trouve parfois celui ou ceux qui vous réconcilient avec le genre humain l’espace d’une séquence temporelle variable…
Alors j’y reviens : C’est quoi, tout ça ? Cette absurdité permanente dans laquelle je patauge entre révolte et soumission, haine et amour, rire et larmes…
Je me raconte des histoires à mourir debout pour ne pas tomber dans celles des autres et eux, ils font pareil. Ils ont raison. Je suis né de nulle part et j’essaie de ne pas comprendre ce que l’on veut me forcer à croire. La vie est une parenthèse entre deux infinis. Deux néants. C’est cela, la seule vérité, mon frère, ma sœur : Cette drôle d’aventure dans laquelle nous sommes tous embarqués finit de la même manière pour chacun de nous : Mal. Et c’est très bien comme ça.
On est crachés dans la vie à la gueule d’un monde qui se met à exister ce jour là. Pas avant. Avant ? Que dalle ! Nib ! Oualou ! Pas d’avant… Rien.
La terre, le ciel, les autres, le plaisir, la douleur, l’amour, la haine, tout ça ne nait qu’avec nous. Le vrai Big Bang, en fait, c’est ce moment précis où nous pénétrons par effraction dans cette dimension que nous appelons « vie ». Chacun d’entre nous est le fruit d’une intrusion dont nous ne sommes pas responsables. Merci papa, merci maman… D’ailleurs, qui sont-ils ceux-là aussi ? Eux non plus n’existaient pas, avant. Ni eux, ni leurs parents, ni les parents de leurs parents ni tout ce merdier d’univers qui a jailli de rien à notre naissance.
C’est comme un éblouissement de couleurs, de bruits et de fureur surgi du néant pour servir de décor dans cet étrange théâtre où il nous faut jouer chacun notre rôle qui s’écrit au fur et à mesure que se déroule l’action d’une pièce dont nous ne savons rien avec le hasard et la nécessité en guest stars…
Nous gravitons les uns autour des autres dans une frénétique sarabande absurde et tragique. Du théâtre, vous dis-je. Mais en combien d’actes manqués ? Drame ? Tragédie ? Comédie ? Farce ? Tout cela en un même magma qui au bout du compte nous engloutira tous.
Heureusement, il y a ceux qui sont mauvais acteurs. Ceux-là arrachent leur masque trop beau pour être vrai et se révèlent tels qu’ils sont réellement, avec leurs vices, leur laideur, leurs haines, leur vérité, leur beauté, leurs larmes, leurs peurs… Ils se retrouvent alors dans leur peau d’âme, qu’elle soit noire ou pas : « Toi, tu seras le salaud, toi le héros sans peur et sans reproche, toi la belle et pure princesse, toi la pute avinée, toi le tyran sanguinaire, toi, toi, toi… »
Qu’y-a-t-il à comprendre à ce mystère ?
Y a-t-il à comprendre ?
On s’invente des dieux pour expliquer l’inexplicable. On se fabrique une morale. Des lois. Des conventions. On s’arrange, quoi. On se forge des légendes pour embellir une Histoire dont nous sommes les jouets. Mais les jouets de qui ? Et le jeu, c’est quoi ?
Bon, une fois dit tout ça…
Je ne sais pas vous, mais moi, si j’ai rencontré parfois le pire du pire parmi mes frères humains, s’il m’est arrivé peut être aussi de n’être pas loin de faire partie de ce pire, j’ai pourtant croisé sur la route accidentée qui est la mienne des gens merveilleux, des êtres magnifiques, des hommes et des femmes qui ont bouleversé mon existence, m’amenant presque à croire que cette vie valait le coup. Un simple regard, un sourire, un silence, un geste ont eu le pouvoir de me remplir d’amour en un instant… et je sais que cette phrase pourra paraitre risible et ridicule à plus d’un. Pourtant, oui, c’est ça, cette force d’amour qui porte à croire peut-être ne fut-ce qu’un instant en soi-même et dans les autres, cet élan qui me pousse vers cet/cette autre je ne sais pourquoi, ce lien mystérieux qui se tisse en une seconde dans un trouble étonnant alors que dans l’absolu je n’aime pas «les autres » pas plus que je ne m’estime moi-même… cette force d’amour ébranle alors tous mes préjugés, mes convictions bien ancrées depuis toujours, mes certitudes … Cela ne dure pas bien-sûr, mais le miracle a quand même eu lieu l’espace d’un instant par la grâce d’une faille ouverte dans la cuirasse imbécile que je me suis fabriqué au fil de mes errances et mes errements et c’est bien là l’essentiel…
Je ne peux nier mon appartenance au grand troupeau de cette humanité que je n’aime pas. Mais le troupeau est composé d’individus et parmi ces individus on trouve parfois celui ou ceux qui vous réconcilient avec le genre humain l’espace d’une séquence temporelle variable…
Alors j’y reviens : C’est quoi, tout ça ? Cette absurdité permanente dans laquelle je patauge entre révolte et soumission, haine et amour, rire et larmes…
Je me raconte des histoires à mourir debout pour ne pas tomber dans celles des autres et eux, ils font pareil. Ils ont raison. Je suis né de nulle part et j’essaie de ne pas comprendre ce que l’on veut me forcer à croire. La vie est une parenthèse entre deux infinis. Deux néants. C’est cela, la seule vérité, mon frère, ma sœur : Cette drôle d’aventure dans laquelle nous sommes tous embarqués finit de la même manière pour chacun de nous : Mal. Et c’est très bien comme ça.
ibere64- Messages : 790
Date d'inscription : 29/07/2022
Localisation : Euzkadi
Benoit (admin.), Fanny et Lydia aiment ce message
Re: C'est quoi, tout ça?
Eternel questionnement existentiel...
Lydia- Messages : 2635
Date d'inscription : 10/04/2022
Age : 64
Localisation : ROCHEFORT
ibere64 aime ce message
Re: C'est quoi, tout ça?
Merci Lydia. Oui, éternel questionnement... éternellement sans réponse...
ibere64- Messages : 790
Date d'inscription : 29/07/2022
Localisation : Euzkadi
Lydia aime ce message
Re: C'est quoi, tout ça?
Sans réponse en effet, du moins c'est ce que je crois, hic et nunc... Par contre ce que je crois aussi, c'est que comme l'a dit (qui au fait ? sans doute un maître zen...) "le principe qui a pris soin de me faire naître prendra soin de me faire mourir".
Peterpiotr- Messages : 1029
Date d'inscription : 14/04/2022
Age : 73
Localisation : IdF
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