20230126

un goût de solitude
dans la bouche
qui ne me quitte
ou double
sous la douche
les parfums sensibles
s'éveillent sans cible
au tribunal des écailles
la levée de boucliers
se fait sans âme
le coeur n'est plus
qu'une pompe sanguine
aux fuites érubescentes
dans les crevasses tanniques
d'anciens vélins doux
s'ouvrant sur le chant
incandescent
de gueules d'amour
dont les cris safranés
seront tus
dans le déclin vermillon
du soleil du jour

20230126

à la douzaine
nous vous offrons
la quatorze zen
savez-vous
cela nous fait plaisir
de partager
les heures actuelles
de ce grand voyage

20230126

Andes des cibles belles
Andes décident-elles
des seize jours
de nos paquetages
de nos marches
de nos quatre pattes
de nos explorations
émerveillées

20230126

il trône dans le salon
de son vieux bois droit
de sa patine brillante
en dépit des ans
la question se pose
que feront-elles de celui
sur lequel elles ont appris
leurs gammes
pendant que l'ainé en retrait
écoutait en silence
les touches que tous leurs enfants
validèrent de nombreuses
et bruyantes fois

20230126

what do you know
about daily bread
the blood red
necessary

20230126

il divano

nevica sul divano
si ricorda
il bello piccolo culo bianco
la dolce abbronzatura
leggero come una piuma
i sospiri che resero cieca la notte
nevica sul divano
ricordi

20230126

aimer chez les poètes
est un crayon fugueur
qui dans la tête
fracture du coeur
l'impossible bastion
nous devenons
l'autre de l'autre
l'un de l'autre
l'un de l'un
nous devenons
l'hôte de l'autre
l'un de l'hôte
l'hôte de l'hôte
nous devenons
tour à tour
de l'autre l'atour
de l'autre la tour

20230126

Inspiré par les vers de Haie Crie Vain (dont certains sont repris en intégralité).