Un beau rêve

Comme une maladie honteuse
Traitée comme une vulgaire gueuze
On vous laisse sur le banc des oubliées
Votre présence n'est guère espérée

Vous êtes pareille à un furoncle mal placé
Là, bien vivante, amoureuse mais parquée
Par l'être aimé qui veut bien de vous
Du moment qu'on ne voit rien de vous

Il vous noiera dans ses charmantes
Vous abreuvera de coquine amante
À vous laisser pousser des ailes
Au point d'en remercier le ciel

Les semaines et les mois passeront
Sans voir quiconque à l'horizon
Pas l'ombre d'un frère, d'un parent
Ni ami, ni collègue, personne en un an

Les années défilent et vous vivez
Un amour qui vous maintient esseulée
Vous ne partagez rien des festivités
Rien des projets de votre bien aimé

Et là vous commencez sérieusement à douter
De la légitimité de votre place à ses côtés
Et trois jours de réflexion plus tard
Il vous lâchera que vous êtes un être à part

C'est gentil mais la spontanéité n'y est pas
Ses belles paroles n'ont aucun éclat
Vivons heureux vivons cachés
Tel est son leitmotiv sans cesse répété

Et quand il en aura assez de vous
Ou que la solitude vous poussera à bout
L'un des deux clôturera l'affaire
Car on ne peut vivre de cette manière

L'amour caché, c'est mignon un temps
Mais à longue échéance c'est usant
Mieux vaut trouver sa vraie moitié
Avec elle s'afficher et tout partager.



Poème autobio

Tout est dit ici, lucidement. Reste plus qu'à appliquer, et retrouver goût à une vraie vie, avec des gens sincères et désintéressés. Courage

Lydia a écrit:Tout est dit ici, lucidement. Reste plus qu'à appliquer, et retrouver goût à une vraie vie, avec des gens sincères et désintéressés. Courage

Merci Lydia

Un plume "cash" et authentique qui sait parler directement au coeur...
J'ai beaucoup aimé ton texte.
Merci EEH et bonne soirée