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Sur Mes Chemins secrets (hors des rues de la science)

4 participants

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Sur Mes Chemins secrets (hors des rues de la science) Empty Sur Mes Chemins secrets (hors des rues de la science)

Message par Haie Crie Vain Mer 7 Déc - 16:00

Sur Mes Chemins secrets (hors des rues de la science)[/b]


Le sort me fit  matheux sans que j’en ai l’envie
Donc sur la voie lettrée  je ne fus qu’amateur
Or Lecture écriture enjolivèrent de ma vie
Occupant mes loisirs et faisant mon bonheur

J’ai sur des étagères un excédent d’ouvrages,
Certains sont bon marché d’autres plus onéreux,
J’ai même des doublons quand trop s’usent les pages
Mais je n’en garde aucun s’il ne me rend heureux.

Les classiques sont là, en état lamentable
Tant les pages tournées ont été au travail
Un double est conservé peu lu mais admirable
De châteaux de papier chacun est un vitrail.

Mais j’ai des préférences et aux premières places
Les lettrés distingués ont des places de choix
On ne saurait ranger en identique espace
Alceste, Iphigénie, avec Sagan, Maurois.

Partant du moyen-âge et de ses deux romans
Je connais de Renart le poème notable
Ses auteurs sont plusieurs médiévaux et rimant
En le modernisant sa langue est acceptable.

Le Roman de la Rose est un œuvre sublime
Guillaume de Lorris fit son commencement
La lange est raffinée et son  style l’anime
Jean de Meung en second acheva le roman.

Je l’avoue maintenant de Villon, j’ai tout vu
J’ai relu mot à mot testament et ballades
Des dames du temps jadis à celle des pendus
Je me suis enchanté des mots en escalade.

Certes j’aime Racine il peint, comme on l’a dit,
Les hommes sans cacher leurs intimes faiblesses
Corneille me plaît aussi avec sa tragédie
Qui montre des humains, folies et hardiesses.

J’adore Poquelin qui inventa Alceste
Et qui nous divertit de son Mamamouchi
Il sait tout des maris, des femmes, et il conteste
Par le biais de Tartuffe un sein qui s’affranchit.

Je ne saurais de tous crier tous les bienfaits
Sautant de Rabelais à l’illustre Pléiade
J’aime La Boétie, Montaigne et ses essais,
Agrippa d’Aubigné, sa sublime croisade.

Rabelais et Ronsard et puis plus tard Montaigne
Sont les clés du seizième aux illustres écrits
Le dix septième allait devenir une enseigne
Pour l’épanouissement des plus féconds esprits

De Mathurin Régnier on connut la satire
Illustre devancier de Molière l’immortel
Et puis Malherbe vint il avait à redire
Sur la rime souffrant d’un mal accidentel.

De Guez de Balzac réformateur de prose
On oublie trop le nom, il a su rappeler
Que l’usage en l’écrit est chose qui s’impose
Le style venant après la langue modeler.

Et puis, le temps coulant, la pensée se réforme
Laïcs et religieux sont en constants débats
Pendant que d’un discours la méthode prend forme
Descartes sur Gassendi achève  le combat.

De chefs d’œuvre premiers les doctes se révèlent
La nature s’imite ainsi que les anciens
Les mondains précieux dont les écrits se mêlent,
Chez Voiture ou Scarron recherchent des soutiens.

Et voila que Corneille admirable et tragique
Ressuscite d’Eschyle de Sophocle l’écho
il prend à Euripide sa forme dramatique
Et Horace et Cinna deviennent ses héros.

Un génie survenant pour penser autrement
Issu de Port Royal impose ses idées
D’éloquence teintant son strict jugement
Pascal nous a laissé ses célèbres pensées.

S’en viennent des talents en ce siècle complet
La Fontaine, Boileau, Molière et Racine
Puis La Rochefoucauld, le prêcheur Bossuet,
Dame de Sévigné dont l’écriture fascine.

Tout ce monde écrit bien mais l’oubli vient cacher
Bourdaloue, Massillon, l’éloquence oratoire
À l’oraison funèbre certains vont s’attacher
Bossuet en a reçu, par son Lutrin, la gloire.

Et puis mettons à part la fin du siècle doux
Où La Bruyère offrit ses fameux caractères
Fénelon précepteur ne l’aimait pas beaucoup
Mais de son Télémaque ne faisons pas mystère.

Du siècle dix septième il ne pouvait sortir
Que des talents nouveaux sublimes héritages
Le dix huitième est fou il allait aboutir
À un foisonnement de plumes et d’ouvrages.

L’esprit philosophique est soudain en éveil
La société, les mœurs exigent la lumière
On se distrait aussi Marivaux émerveille
Lesage écrit Gil Blas, Regnard le Légataire

Le géant Montesquieu aux lois met de l’esprit
Puis ses lettres avouant que les persans écrivent
Sur un monde boiteux, et déjà il prédit
Que dans ce siècle là quelques raisons dérivent.

Et le génie Voltaire en poésie, en prose,
S’en va parler de tout mais en philosophant
Sur la crédulité il a un œil morose
Mais il ne renie pas le pouvoir triomphant

"L’univers m’embarrasse et je ne puis songer
Que cette horloge existe et n’ait point d’horloger"
Dira-t-il pour couper sans le trop prolonger
L’athéisme où certains désiraient le plonger.

Mille ravissements viennent de sa lecture
Pourtant Zaïre, Mérope n’eurent qu’un discret écho
Son théâtre plut moins que sa poésie pure
Son épître à Horace eut de nombreux bravos.

Un doué touche à tout philosophe riant
Vint éclairer l’époque avec sa vérité
De l’encyclopédiste au romancier brillant
Diderot des aveugles orna la cécité,
 
Le Neveu de rameau éveilla les esprits
Et Jacques le fataliste incita à sourire
Réaliste conteur il fut de tous compris
De nombreux paradoxes aimant à discourir.

De troubles politiques s’en vint bouillir l’état
Mais un naturaliste à l’esprit scientifique
Qui se nommait Buffon au savoir s’entêta
Son discours sur le style est œuvre magnifique.

Ne nous projetons pas sur Rousseau maintenant
Parlons préromantisme et donc de Vauvenargues
En réhabilitant cet auteur simplement
Il dépeint la raison que la passion nargue.

Enfin s’en vient Jean-Jacques avec son Héloïse
Et puis tous ses travaux sur de nombreux objets
il va de d’Alembert à la nature exquise,
De ses Confessions il devient le sujet.

On connut de l’Émile au lycée les rouages
Et du contrat social le style politique
L’auteur était fort grand mais l’homme c’est dommage
Eut une vie secrète éminemment tragique.

Le temps passant toujours pour Paul qui Virginise
Bernardin de Saint Pierre au style un peu naïf
Décrit une nature où sa plume exotise
On me l’a imposé je l’ai subi passif !

De poètes vivant en ces années de gloire
Je n’ai qu’André Chénier en plaisant souvenir
C’est le culte du beau qui signe son histoire
Sa jeune Tarentine est chose à retenir.

Et puis un phénomène un savant virtuose
Vient révolutionner le théâtre et l’écrit
Caron de Beaumarchais est une apothéose
Il faudrait être sot pour n’en pas être épris.

La révolution eut des littératures
J’ai lu de Mirabeau, Danton, Robespierre,
Des bribes obligées historiques et dures
De la démocratie ils sont  première pierre !

Le dix neuvième arrive abondance des lettres
Sept régimes politiques s’y mettent bout à bout
Les auteurs y pullulent on ne saurait les mettre
En quelques vers succins car ils parlent de tout.

D’abord Chateaubriand cet aigle majuscule
Nous révèle une langue aux mille perfections
Atala et René sont-ils le préambule
Aux Martyrs dont les mots font l’admiration.

Génie du christianisme ou mémoires d’outre-tombe
Tout devient attachant le lecteur est captif
Voyage en Amérique décrit le nouveau monde
François René vous prend et c’est définitif.

Après, pardonnez-moi, j’ai bu la mer entière
Les yeux émerveillés et le cœur en émoi
C’était le flot constant d’une fièvre première
Où l’on voudrait pouvoir tout cueillir à la fois.

La Martine et Vigny, Hugo le phénomène,
Poète aux infinis, romancier immortel,
Disant en vers savants toute l’histoire humaine
Créant cette légende où l’œil est l’éternel

Ruy Blas et Hernani qui fit une bataille
Tant le génie de l’homme était d’un autre temps
Olympio ce poème où la rime défaille
Tant la tristesse est belle en ses rimes chantant.

À ces noms que le temps en notre esprit maintient
Il nous faut ajouter Musset le noctambule
Et son Lorenzaccio au timbre shakespearien
Puis sa badinerie ou l’amour s’accumule

Vigny et Chatterton précéderont Gautier
Ses émaux et camées sont étrange merveille
De l’art  de bien rimer il a fait un métier
Et sous ses mots choisis la musique sommeille.

Et la liste s’allonge par Desbordes-Valmore
Par Gérard de Nerval et son Desdichado
Arriva Georges Sand aux livres pleins d’aurore
Et ses constructions dignes d’un mikado.

D’Honoré de Balzac je ne vous dirai rien
C’est la plume plaisir mêlant larmes et rire
Vous voulez essayer ce géant magicien
Effleurez quelques lignes, et vous voudrez tout lire.

Stendhal inévitable et Mérimée aussi
Seront des compagnons à lire délicieux
Michelet j’en ai lu, l’histoire a ses soucis
On me l’a imposé il me fut fastidieux.

Renan, Taine, Michelet, je n’en ai plus souci,
Mais par mes professeurs j’en eus quelques lueurs
Oui c’était bien écrit le style était précis
Mais je n’y trouvais pas l’étonnement du cœur.

Il me manquait un bout de siècle poétique
Et Leconte de Lisle répondit à mes vœux
Car les parnassiens de leur plume magique
À la prose s’en vinrent dirent leur désaveu.

Théodore de Banville ainsi qu’Heredia
Avec Sully Prudhomme ont suivi Baudelaire
La reine poésie au charme immédiat
Rend aux rimes nouvelles sa gloire littéraire.

La prose magnifique aux récits attachants
Voit Flaubert et Zola enchanter la lecture
Emma ou l’Assommoir précèdent Maupassant
Qui renforce l’attrait de la littérature.

Effleurons les Goncourt dont on connaît le prix
Et allons à Verlaine et Alphonse Daudet,
Rimbaud du bateau ivre enchante les esprits
Quand Tarascon décrit  lions et farfadets

Comment parler ici de Rimbaud de Verlaine
Sans que de Mallarmé on prise les sonnets
Le symbolisme fait de la rime une reine
De Laforgue et Samain on aime les sujets.

Le romantisme amène un théâtre nouveau :
Henry becque, Maeterlinck aux scènes symboliques ;
Mélisande Pelléas lèveront le rideau
Au son de Debussy qui en fit les musiques.

Enfin du dix neuvième il reste des auteurs :
Car Anatole France a sa rôtisserie
Pierre Loti de l’Islande devint l’un des pêcheurs
France avec ses pingouins fit une féerie.

Et que dire de Proust ? Il naît fin dix neuvième
Mais commence à chercher son fameux temps perdu
Quand se trouve entamé largement le vingtième
Et en dix neuf cent treize un Goncourt lui est dû

Nous en sommes au vingtième alors là, trop c’est trop
Il va falloir trier de Zweig jusqu’à Achard
D’auteurs de cette époque on a fait des dicos
Recensant les élites, évitant les nullards.

Je prenais l’autobus et aussi le métro
Pour aller me nourrir le cerveau au collège
Et je lisais beaucoup, ça ne coûtait pas trop
Grâce aux  bibliothèques la facture s’allège.

Je ne vous dirai pas mes livres préférés
Ils sont rimes ou prose, ont tous l’art de me plaire
Leurs auteurs sont connus et souvent adorés
Alors ils nous accrochent , on ne s’y peut soustraire.

Mais je n’ai point d’ouvrage issu des matraquages
Dont la publicité remplace le talent
Je vais au magasin je feuillette des pages
Si cela m’est plaisant je deviens bon chaland.

Et parfois je remplace un vieux trésor ridé
Qui trop relu se plaint d’avoir perdu sa gloire
J’ouvre la nouveauté d’un geste décidé
Et me voila captif à nouveau de l’histoire.

Vous qui aimez les livres ayez de la méfiance
On ne peut s’enchanter que de talents concrets
Souvent pour parvenir à l’ultime excellence
L’esprit sans l’avouer suit des chemins secrets.










Haie Crie Vain

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angelblue, Lydia et ibere64 aiment ce message

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Message par angelblue Mer 7 Déc - 18:00

Désolée un seul mot m'est venu après la lecture de ce superbe poème WAOUH
bravo
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Message par Lydia Mer 7 Déc - 21:54

Quelle merveille de culture à travers le temps. Je ne peux que m'incliner devant tant de références, dont pour la plupart je ne connais que les noms. Rien que pour le plaisir des yeux, j'aimerais voir votre bibliothèque.
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Message par ibere64 Jeu 8 Déc - 14:26

Magnifique hommage à la littérature Française dont certains auteurs hélas et on ne sait pourquoi sont passés aux oubliettes... Merci donc dévoquer Jules Laforgue que j'adore mais une petite tristesse de ne point voir Edmond Rostand figurer dans votre très érudite liste... Un très beau travail d'historien de l'esprit Français. Un bonheur à lire. Merci.
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Message par Haie Crie Vain Jeu 8 Déc - 15:24

ibère 64 je vous réponds :

"Je ne vous dirai pas mes livres préférés
Ils sont rimes ou prose, ont tous l’art de me plaire
Leurs auteurs sont connus et souvent adorés
Alors ils nous accrochent , on ne s’y peut soustraire."

Et dans ces livres là il a Cyrano
une pièce d'amour dont Roxane a l'écho
mais comme je vous l'ai dit tel le bon fabuliste
mon encre ne suffit à suivre toutes pistes;

"j'aime l'amour, les livres la musique,
enfin tout il n'est rien
qui ne me soit souverain bien" (La fontaine)

car la littérature est:
"une ample comédie à cent actes divers
et dont la scène est l'univers" (du même)

Quand à Rostand , monsieur, s'il est roi au théâtre
avouons qu'en la prose il n'aima pas combattre.



Haie Crie Vain

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Message par Haie Crie Vain Jeu 8 Déc - 17:07

[i]Lydia imaginez mes livres entassés
vous en verrez bien moins car le temps a passé:

[/i]


Madame, ma bibliothèque  a son histoire
Car acheter des livres  quand  on en est féru
Nécessite parfois  un excédent d’écus
Il fallut commencer  par rêver sans avoir

Puis  l’or municipal devenant fort utile
On mit en vieux locaux  de belles écritures
Je les ai empruntées débutant l’aventure
Curieux d’un savoir dépassant le futile.

De trésors personnels me vint alors le goût
Et le livre de poche eut donc ma préférence
J’engouffrais des meilleurs la sublime excellence
Et puis les échangeaient   pour ménager mes sous

Mes moyens en croissant le luxe littéraire
Me fit dans la Pléiade investir des euros
Puis je revendis tout cela me coûtait trop
D’éditions moins coûteuses je dus me satisfaire

« L’accumoncellement »    de belles écritures
devint une manie et une réjouissance
L’étagère chez moi  assurait sa croissance
Avec de temps en temps de belles reliures

J’avais un trop d’ouvrages or dans ma descendance
Quelques bibliophiles devinrent des pillards
On empruntait sans rendre  et sans le moindre égard
Je ne revoyais plus mes grandes préférences

Je devins plus prudent et j’ai dans mon couloir
Sur deux mètres de haut  et vingt trois de long
Mes livres préférés qui restent mes jalons
Et que mes petits fils lorgnent avec espoir

Or à trop les prêter je deviens résistant
Mais je m’en fais offrir  pour un anniversaire
Ou bien pour un Noël  où l’on sait bien me plaire
en allant dégoter un ouvrage d’antan.

L’écluse littéraire cependant fuit  parfois
et si les jeunes yeux deviennent admiratifs
je permets le larcin à mes petits fautifs
Ravi d’avoir transmis  de la lecture la joie .

J’espère qu’ils sauront  imprégnés de bonne encre
disserter de sujets où l’esprit  vit encore
que  du vide actuel il change le décor
et qu’en port de culture ils viennent jeter l’ancre

Vous me direz sans doute vous êtes un littéraire
Pas du tout chère amie on me botta le cul
Pour que  par la science mes désirs soient vaincus
de  Chimie de Physique je devins mercenaire

Mais j’eus un professeur  d’un talent sans égal
Auquel je dois le goût   du bel écrit François
D’être un peu  érudit il me donna la foi
Les anges au paradis le trouve phénoménal.

Bonne soirée madame et très bonne lecture
si la morne télé n'a ce soir belle allure.

Haie Crie Vain

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Message par Lydia Jeu 8 Déc - 17:28

Quelle belle réponse... Merci HCV!
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