La vipère
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La vipère
Ca a le regard froid, rempli de haine, une médisance gratuite qui suinte aux commissures d’une bouche trop souvent ouverte d’où sortent deux crochets acérés qui s’empressent de distiller leur contenu en jets acides et mortels.
Ca louvoie, se replie pour mieux te sauter à la gorge au moment où tu t’y attendras le moins.
Ca te laissera meurtri, douloureux, suffoquant, te permettant de garder juste assez de lucidité pour que tu te poses l’ultime question : « Mon Dieu, qu’ai-je donc fait ? »
Ca te regardera te tordre en deux, criant de douleur dans un monde qui ne t’entend pas, une langue perfide sifflera sortant d’un sourire qui en dit long.
Ca te laissera sans défense, se délectant des prémices de ta mort annoncée, de tes cris inaudibles à ceux qui ne la connaissent pas alors que tes oreilles, elles, n’en supportent plus la fréquence.
Ca te repique au besoin d’un second jet sulfureux quasi démoniaque tant que la souffrance qui l’enchante n’est pas arrivée à son paroxysme, tant que ton agonie n’est pas suffisamment évidente.
Alors, quand ta douleur frise le non-retour, que ton cœur te brûle de tant de machiavélisme, que tes chairs se raidissent de tant de trahison, que tes yeux ne sont plus que deux trous béants absents de trop de larmes coulées, que tes lèvres n’esquissent plus que des rictus tant le mal est intense, alors et seulement, elle trouvera la jouissance et te laissera à terre, à demi-mort.
A demi-mort oui…. A demi seulement….
Dans un sursaut de lucidité, tu te réveilleras, certes hagard et détruit, mais vivant. Un bras, puis l’autre, tu ramperas, tu avanceras, coute que coute ; laissant derrière toi le venin éparpillé, les peaux mortes et la terre souillée.
Et un jour, tu te releveras, pansé de tes blessures et désormais inaccessible aux états d’âme nauséabonds, manipulateurs et avides de destruction.
Tu en sortiras grandi, et la vipère alors ne sera plus qu’un lointain souvenir que tu époussetteras du dos de la main avec l’air de ne pas y penser. Puis tu n’y penseras plus du tout. Et ce jour là seulement, tu seras le grand vainqueur.
Texte où j'ai parlé de ma soeur et de sa relation avec moi. Malheureusement.
Ca louvoie, se replie pour mieux te sauter à la gorge au moment où tu t’y attendras le moins.
Ca te laissera meurtri, douloureux, suffoquant, te permettant de garder juste assez de lucidité pour que tu te poses l’ultime question : « Mon Dieu, qu’ai-je donc fait ? »
Ca te regardera te tordre en deux, criant de douleur dans un monde qui ne t’entend pas, une langue perfide sifflera sortant d’un sourire qui en dit long.
Ca te laissera sans défense, se délectant des prémices de ta mort annoncée, de tes cris inaudibles à ceux qui ne la connaissent pas alors que tes oreilles, elles, n’en supportent plus la fréquence.
Ca te repique au besoin d’un second jet sulfureux quasi démoniaque tant que la souffrance qui l’enchante n’est pas arrivée à son paroxysme, tant que ton agonie n’est pas suffisamment évidente.
Alors, quand ta douleur frise le non-retour, que ton cœur te brûle de tant de machiavélisme, que tes chairs se raidissent de tant de trahison, que tes yeux ne sont plus que deux trous béants absents de trop de larmes coulées, que tes lèvres n’esquissent plus que des rictus tant le mal est intense, alors et seulement, elle trouvera la jouissance et te laissera à terre, à demi-mort.
A demi-mort oui…. A demi seulement….
Dans un sursaut de lucidité, tu te réveilleras, certes hagard et détruit, mais vivant. Un bras, puis l’autre, tu ramperas, tu avanceras, coute que coute ; laissant derrière toi le venin éparpillé, les peaux mortes et la terre souillée.
Et un jour, tu te releveras, pansé de tes blessures et désormais inaccessible aux états d’âme nauséabonds, manipulateurs et avides de destruction.
Tu en sortiras grandi, et la vipère alors ne sera plus qu’un lointain souvenir que tu époussetteras du dos de la main avec l’air de ne pas y penser. Puis tu n’y penseras plus du tout. Et ce jour là seulement, tu seras le grand vainqueur.
Texte où j'ai parlé de ma soeur et de sa relation avec moi. Malheureusement.
Ecrivainenherbe- Messages : 75
Date d'inscription : 09/11/2022
Age : 57
Localisation : Aux alentours de Proxima du Centaure
angelblue, Lydia et ibere64 aiment ce message
Re: La vipère
Ton texte est superbe. Avec ce "ça" qui referme tant de choses que l'on ne peut plus nommer... Les plus grandes douleurs engendrent parfois les mots qui vont nous en guérir. Tu as vaincu. Merci.
ibere64- Messages : 790
Date d'inscription : 29/07/2022
Localisation : Euzkadi
angelblue et Ecrivainenherbe aiment ce message
Re: La vipère
Un texte très bien écrit, mais très triste on ressent votre douleur, merci pour ce partage
Amicalement
Amicalement
angelblue- Messages : 1326
Date d'inscription : 10/04/2022
Age : 57
Localisation : var
Ecrivainenherbe aime ce message
Re: La vipère
Un texte si dur qu'il ne peut décrire qu'une souffrance de la même dimension.
Lydia- Messages : 2635
Date d'inscription : 10/04/2022
Age : 64
Localisation : ROCHEFORT
Ecrivainenherbe aime ce message
Re: La vipère
Tellement chargé en émotions que j’ai du, je l’avoue, m’y reprendre à deux fois pour en arriver au bout. Triste, extrêmement âpre et dur. Mais à la conclusion qui laisse entrevoir un espoir : l’oubli.
Vanessa Rouanet- Messages : 146
Date d'inscription : 12/11/2022
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