Une ballade en Camargue

Les manadiers
Les manadiers de Camargue fascinent, intriguent,
Aujourd’hui, le grand jour est venu, ils me guident…
Il est cinq heures j’ai rendez-vous à la manade
Moi qui croyais faire une belle promenade.
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L’accueil n’est pas aussi doux qu’on le croit,
La dureté du travail, oblige à marcher droit.
La Camargue belle inconnue, aux terres grises,
Où l’eau stagne et moisit, clapotant sous les brises.
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Qui courbent des roseaux depuis la nuit des temps,
C’est la terre du ciel, inondée, depuis longtemps.
Où courent des oiseaux aux longues pattes fines,
La boue y prend parfois des teintes arlequines.
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Sous le soleil ardent, qui brûle les dos à Midi,
Et des mondes bien clos du silence déraidi.
Il ne faut point m’arrêter à décrire ce paysage,
Car vous allez tous tomber, dans la belle image.
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A peine un café noir, aussi fort que les cavaliers,
Qu’il faut enfourcher nos montures de chevaliers.
Avec cette nouvelle monture, toute une sinécure,
Pour le roi de la balade nature, c’est la vraie piqure.
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D’une bonne Anglaise, ici, c’est une pure camarguaise,
Pas d’une belle femme, mais de selle, ne vous plaise.
J’ai beau tout tenter, je n’aurai jamais l’air d’un gardian,
Ils ont cette posture rassurante, et l’œil mégaradian.
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Le grand maître à décider de choisir le meilleur taureau,
Une heure déjà, et nos chaussures étaient pleines d’eau.
Malgré les ordres des gardians m’entourant, mon esprit,
Gamberge au milieu du paysage, qui lui seul me divertit.
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Ces aigrettes, ces hérons en festin, et que sais-je encore,
Sans oublier le roi des insectes volants, plutôt carnivore.
Le moustique, qu’il soir tigre ou autre, il est en Camargue,
Quand il ne lance pas, son attaque piquante, il nous nargue.
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Un cri, un ordre, je ne sais encore, me sort de ma torpeur,
Sa belle robe noire émergeant des cannes me fait peur.
En haut de cette robe apparaissent deux yeux foudroyants,
Deux grandes cornes, pour rejoindre le royaume des croyants.

Non, vous n’allez pas assister à la mise à mort du visiteur,
Les gardians sont là, ils maîtrisent sans peur, le dominateur.
Cette belle bête, n’est pas un taureau, à finir dans l’arène,
Notre mission terminée nous rentrons sans lâcher la rêne.
J M le 24/10/2022

Bravo pour ce texte, j'ai passé un super moment, des souvenirs de ballades à cheval, je n'oublierai jamais ces moments car je n'a plus le droit de monter à cheval, merci pour ce partage