Regardez c'est la Seine suivi de Comme une madeleine

Un charmant poète  est venu me déposer cette madeleine en cadeau comme un signe de reconnaissance.

Regardez, c'est la Seine de Charly Lellouche

Regardez la glisser, méandres de serpent,
Artère de Paris, il y coule son sang,
C'est un cœur qui palpite, à chaque battement,
En déversant ses flots au rythme des passants.

Regardez c'est la Seine, en moi c'est un ruisseau,
L'île St Louis ressemble aux rives d'un bateau.
Observez ses clochards, fiers de leurs oripeaux,
Et parcourez ses quais, inventez-vous badauds.

Regardez c'est magique, en ses vieux parapets
Un bouquiniste acquiert lithos rares ou livrets.
Une animalerie vend ses fiers perroquets,
Des jeunes rient, chahutent, attablés aux troquets.

Regardez, elle s'offre en chacun de ses ponts,
Ils sont ses ornements, joyaux des vagabonds,
Parfois même on y danse, comme au pont d'Avignon,
La Seine se tortille, fleuve en accordéon.

Regardez les glisser, ils portent noms d'insectes,
Ce sont ses bateaux-mouches, emplis de cent dialectes
Des touristes ravis, à Paris en goguette.
Et le fleuve se love et chacun se délecte.

Regardez c'est la Seine, emplissez-en vos yeux,
Elle a toujours séduit les poètes amoureux,
Peintres fous et géniaux, conteurs talentueux.
Trempez-y votre plume et mêlez-y les cieux.

Ce poème a réveillé en moi tant de souvenir, j'en ai rajeuni à chaque vers moi la parisienne exilée... Voici ma réponse :

Comme une madeleine...

C’est comme la ratatouille, ce poème en cadeau,
Me fait me souvenir comme le plat de Gusto
Une vie partagée faite de larmes et de rire
Dans cette capital symbole de plaisir.
J’ai retrouvé l’odeur des châtaignes grillées
Et la chaleur du vent quand aux soirées d’été
Je restais en terrasse à zieuter les passants
L'excentrique défilé des titis, des amants...
J’entends dans ces souvenirs la voix de ma Diva,
La ravissante Édith, ses magnifiques arias
Coulant comme la Seine, le long d’un sentiment,
Celui d’appartenir aux vieux pavés d’antan.
Merci pour ce cadeau, ce précieux souvenir
Il me touche en mon âme et me fait tant plaisir,
D’un coup j’ai rajeuni au jour de mes vingt ans
Je me sens immortelle, mon chant revient vivant.

Marmottine Babarde

Il y a des cadeaux qui font chaud au cœur et font remonter de beaux souvenirs. Ta madeleine est pleine de sensibilité.

Une réminiscence qui a le goût du bonheur.

Que ce soit la seine fleuve qui coule dans la ville où je suis né, ou la madeleine la chose préférée de mon gouter de mon enfance. Souvenirs Souvenirs
Lieux où jadis m'a bercé l'Espérance,
Je vous revois à plus de soixant dix ans.
On rajeunit aux souvenirs d'enfance,
Comme on renaît au souffle du printemps.

Que de souvenirs mélancoliques pour moi, également parisienne de naissance. Mon Paname de mon enfance n'existe plus aujourd'hui.
Tout à bien changé dans ma ville natale mais dans mon cœur, la Seine, Paris, ses rues pavées, ses odeurs, les charbonniers, les vitriers, mon quartier d'enfance, tout y est resté gravé.
Un grand merci à toi, Marmottine, pour ce très joli partage de poème de Charly Lellouche.
Et ta Madeleine est tout aussi émouvante.
Amitiés,

Heureuse de vous rappeler de chers souvenirs..