Alienor

Elle t'appelle, Alienor, dans ses profonds soupirs,
Elle te veut, elle t'adore quand tu la fais gémir.
Son ombre veille sur toi et sur tes inconstances,
comme un ange gardien, un phare à tes errances.
Tu voudrais la revoir, ses bonbons, sa mansarde,
sa fraîche naïveté, sa folie qui chaparde.
Elle est là à côté, dans un jardin d'Alice,
si tu tournais la clef, tu te prendrais au vice.
Aime la dans les songes qui la font apparaître
regarde les nuages, ouvre lui ta fenêtre.
Ainsi de sa passion se nourrit l'inconnu,
qui implore tous les saints de ravir sa vertu.
Suis la à Barcelone, à Viennes ou à Vérone
sur le lit de fortune d'une chambre de bonne,
dans le plafond vivant d'un palais vénitien,
ou en apesanteur d'un monde extra-terrien.
Joue la sur ton piano dans une variation
Drogue toi de son chant, jusqu'à la damnation,
Alors sur un tableau tu verras son sourire,
au fond de son regard son amour resplendir.

Marmottine Babarde.

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Art : Johannes Vermeer, la jeune fille à la perle.

Alienor, la femme en devenir, universelle, intemporelle, qui implore tous les saints de ravir sa vertu et que seul le songe fait vivre.
Merci d'entrouvrir ainsi la porte pastel d'un rêve, Marmottine.

Alienor n existe pas que dans les rêves....

C'est mon deuxième prénom (mais non, c'est Marcelle). Mais que ta plume est belle, Marmottine !

Aliénor, Femme libre...
Très admirative Sandra de ta plume.
Quel bonheur de lecture.
Merci

Merci Fanny une Alienor sommeille très certainement en toi...

Si on croit à la réincarnation, ça ne fait aucun doute